"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lorsque parut ce roman, plus d'un lecteur américain crut trouver, dans l'assassinat de Harry Ames par la CIA, la réponse aux rumeurs qui avaient suivi la mort soudaine de Richard Wright à Paris et, dans le Plan King Alfred, la révélation des mesures envisagées pour mater une éventuelle révolte noire.
Tant il est vrai que la politique-fiction rejoint parfois la réalité. Mais la valeur de cette oeuvre complexe vient de son écriture, à la fois brillante, sensible et lucide, autant que de la carrière mouvementée du protagoniste, le journaliste Max Reddick, qui se meurt d'un cancer. Cet écrivain ressemble à Williams comme un frère. Et, à travers lui, nous découvrons tout ce que signifiait, tout ce qu'impliquait la carrière d'un intellectuel noir américain engagé, marié à une Blanche, entre la Seconde Guerre mondiale et les années soixante, où la discrimination n'avait pas cessé de triompher.
Nous transportant d'un bord à l'autre de l'Atlantique - de New York à Paris, Accra, Amsterdam et l'Italie - au fil des impressions d'un homme qui se penche sur son passé, ce récit sur fond de tendresse garde tout le suspens d'un policier aux dimensions intercontinentales qui met en scène, après l'Amérique de Truman et de McCarthy, celle de Kennedy, Martin Luther King et Malcolm X.
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