Les psychiatres n'ont jamais reconnu l'exhibition féminine comme pathologique. Depuis l'antiquité, elle s'inscrit dans le paysage social des peuples grâce à la séduction des vêtements et de ses titulaires. Le Bas Moyen Age, moins bridé par la doctrine chrétienne connaît sa nouvelle Eve au XIIIe siècle. La Renaissance découvre une mode délirante et ses remarquables nus aux cimaises de l'Europe. Le célibat polygamique du haut clergé se marie avec le besoin féminin de paraître. L'Ancien Régime découvre la fulmination ecclésiastique contre un sexe débridé. Le XIXe siècle invente la photo avec ses grisettes et son nouvel ordre répressif. Enfin, l'époque contemporaine voit apparaître les séductrices des plages d'Occident, les vedettes de l'écran et leur suave raffinement, les diablesses de la publicité et les allumeuses de la presse sulfureuse. De tout temps, l'exhibitionnisme féminin s'impose à l'autre sans état d'âme.
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