Il est peu probable que la lettre que Meïr de Narbonne se proposait d'adresser à Saint Louis lui soit parvenu. Le texte en a été conservé dans une copie du XIVe siècle des écrits de ce célèbre talmudiste. Elle - présente un intérêt particulier dans le corpus des «suppliques» pour l'amélioration du sort des Juifs de France sous le règne de ce roi antijuif s'il en fût, en ce qu'elle fait intervenir essentiellement des arguments économiques, fondés sur les Écritures. En interdisant aux Juifs le prêt à intérêt, écrit Meïr, le roi met en danger - l'économie de son propre pays. Pièce maîtresse de l'histoire des Juifs de France au XIIIe siècle, cette lettre vient éclairer les rapports entre ce saint roi et ses sujets juifs, qu'il prit soin à ostraciser en même temps qu'à brûler leurs livres.
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