Deux enfants de La Salette ont gardé les vaches dans la montagne. Le soir, au retour, ils racontent une histoire invraisemblable : une belle dame, toute de lumière, leur est apparue et leur a longuement parlé. Peut-on croire ces jeunes bergers qui racontent un fait sans autres témoins qu'eux-mêmes ? La population est troublée, les autorités civiles et religieuses enquêtent, et l'évêque, après cinq ans d'informations, se prononce pour l'authenticité du fait de La Salette.
Mêlée de près aux événements qui suivirent l'Apparition, du 18 septembre 1846, Marie des Brûlais fut la confidente des deux voyants. Durant les étés de 1847 à 1855 qu'elle passa à La Salette, elle nota chaque soir ce qu'elle avait vu et entendu dans la journée. Ces notes, écrites dans un style alerte plein de sensibilité et d'humour, furent publiées en 1855 sous le titre l'Écho de la Sainte Montagne et connurent alors un grand succès. Malheureusement ce « journal » est fort volumineux : près de neuf cents pages au format du présent volume. De plus, comme il a été rédigé au jour le jour, il est difficile de suivre l'ordre chronologique des événements et de reconstituer l'Apparition.
L'ouvrage que nous présentons a élagué l'Écho de la Sainte Montagne et conservé les meilleurs passages qu'il reclasse afin de former un récit continu. En annexe sont ajoutés des textes d'un intérêt exceptionnel, telle la fameuse lettre de l'abbé Dupanloup. Ainsi refondu, ce Journal d'une Institutrice fera la joie des Amis de La Salette. Le lecteur qui connaît mal l'Apparition y trouvera l'occasion de s'en instruire sans peine. Tous y apprendront des détails amusants ou pittoresques. L'ouvrage se lit comme le meilleur des romans ; seulement cette fois l'histoire est vraie.
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