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Les premiers retables (XIIe-début du XVe siècle)

Couverture du livre « Les premiers retables (XIIe-début du XVe siècle) » de Pierre-Yve Le Pogam aux éditions Officina
  • Date de parution :
  • Editeur : Officina
  • EAN : 9788889854372
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Élément central du décor du culte chrétien, puisqu'il surmonte l'autel, le retable nous apparaît comme un type d'oeuvre traditionnel dont le sens ne devrait guère poser de problème. De fait, la définition en est simple : il s'agit d'un panneau placé à l'arrière et au-dessus de l'autel, au départ... Voir plus

Élément central du décor du culte chrétien, puisqu'il surmonte l'autel, le retable nous apparaît comme un type d'oeuvre traditionnel dont le sens ne devrait guère poser de problème. De fait, la définition en est simple : il s'agit d'un panneau placé à l'arrière et au-dessus de l'autel, au départ en forme de rectangle allongé, exécuté dans les matériaux et grâce aux techniques les plus divers : orfèvrerie, sculpture sur pierre, marbre, albâtre, bois, ivoire, peinture sur pierre ou sur bois, etc. Pourtant, le retable est né seulement au coeur de la période médiévale, après l'an 1000, et sa fonction n'a rien d'évident : s'agitil de remplacer ou de compléter les devants d'autel, devenus moins visibles du fait de l'évolution de la liturgie ? d'englober les reliquaires, jusqu'alors posés sur l'autel ? ou plus simplement de multiplier les images, dans une culture religieuse qui s'en sert abondamment comme support d'enseignement ?
Pour comprendre la signification du retable et son rôle dans la mise en scène du sacré, il convient de retourner aux origines du type et d'en suivre les développements jusqu'au moment où apparaissent les formes qui nous sont aujourd'hui familières. C'est à cette passionnante exploration que nous convie le musée du Louvre, dont l'exposition consacrée aux premiers retables est l'occasion de découvrir ou de redécouvrir une cinquantaine de pièces remarquables, pour l'essentiel françaises, issues de ses collections mais aussi de celles d'autres musées et de plusieurs églises.
L'exposition s'articule en quatre périodes qui épousent étroitement les débuts du genre : au XIIe siècle apparaissent les premiers exemples conservés, qu'il est parfois difficile d'identifier par rapport à d'autres éléments du décor des églises ; au cours du XIIIe siècle, le retable connaît un essor décisif et la formule gagne les églises importantes de la chrétienté, avec l'apparition des premiers retables à volets et la généralisation des retables sculptés dont l'espace unifié rompt avec l'esthétique de la fragmentation jusqu'alors en vigueur ; au XIVe siècle, on assiste au développement massif du genre, mais aussi à son éclatement en une multitude de solutions, telles par exemple que le compartimentage ou la formule plus simple des personnages sous arcades ; autour de 1400, enfin, une série de phénomènes nouveaux vient côtoyer la tradition, qu'il s'agisse de l'existence d'ateliers qui exportent leur production dans toute l'Europe, de la complexification des retables gothiques tardifs ou du retour aux panneaux unifiés mais cette fois peints. Outre des essais, des notices consacrées aux oeuvres exposées et une bibliographie sélective, le catalogue magnifiquement illustré qui accompagne cette exposition présente un document exceptionnel : le corpus illustré et commenté de tous les retables sculptés sur pierre et sur bois produits en France du XIIe au début du XVe siècle, soit 150 pièces, classées par ordre alphabétique des communes.

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