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Un dialogue imaginaire fondé sur des faits réels, par l'un des grands spécialistes de Galilée.
Galilée, l'un des deux plus célèbres scientifiques de l'époque moderne - l'autre étant Newton -, n'a été interviewé, ou plutôt interrogé, qu'une seule fois dans sa vie. Il s'en serait volontiers passé puisque ce fut à l'occasion de son procès.
Sommé de comparaître à Rome devant le tribunal de l'Inquisition pour avoir affirmé que la Terre tourne autour du Soleil, il eut préféré s'exprimer avec la verdeur qui enthousiasmait ses amis.
Mais il comprit qu'il était plus prudent de jouer la comédie. Il le fit avec habileté mais n'en fut pas moins condamné et assigné à résidence dans sa villa d'Arcetri, aux portes de Florence. C'est là qu'un jeune anglais de vingt-huit ans lui rendit visite. Il se nommait John Milton, et nul ne pouvait soupçonner qu'il deviendrait un jour le plus célèbre poète de l'Angleterre.
L'interview qui suit a été suggérée par un témoignage postérieur de Milton. Elle se veut fidèle aux intentions des interlocuteurs.
Galilée accueillit avec plaisir le jeune homme, qui lui était sympathique et auquel il n'hésita pas à dire franchement ce qu'il pensait de son conflit avec l'Eglise et de la censure ecclésiastique en général. Galilée ne passait pas tout son temps dans son laboratoire ou en classe à donner des cours. Nous ferons la connaissance de l'homme tel qu'il était et non tel que la postérité l'a figé. Sa candeur pourra nous surprendre mais elle ne saurait nous décevoir ou nous ennuyer. Nous l'entendrons s'exprimer sur une foule de sujets, les belles femmes qu'il rencontra et le bon vin qu'il but à Venise. Il nous parlera de ses obligations familiales et de la délicate gestion de ses finances personnelles. Il reviendra sur sa conduite lors de la terrible peste que subit Florence de 1630 à 1633. Nous apprendrons également pourquoi de nombreux peintres et poètes faisaient appel à lui. Il nous livrera son opinion sur l'astrologie - qu'il pratiquait - et il nous présentera de façon succincte mais claire ses découvertes en astronomie comme en physique. Il s'en prendra à ceux qui avaient eu l'outrecuidance d'affirmer qu'ils l'avaient devancé. Il dira à Milton comment il voulut sauver l'Eglise d'une grave erreur en la libérant d'une vision périmée de l'univers. Nous verrons aussi le peu de compréhension dont il faisait preuve à l'égard de ses collègues attachés aux catégories qui leur étaient familières, et le mal qu'il eut à mesurer l'ampleur des antagonismes créés par les querelles théologiques. Pionnier de la révolution scientifique, Galilée ne monta sur la rampe, l'oeil rivé à son télescope, que lorsqu'il eut presque cinquante ans. Son chef d'oeuvre, le Dialogue sur les deux plus grands systèmes du monde parut alors qu'il avait soixante-huit ans, et son dernier ouvrage, Discours et démonstrations mathématiques concernant deux sciences nouvelles, verra le jour dans sa soixante-douzième année.
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