"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est en 1989 que Janot Lamberton, spéléologue et alpiniste, mène au Groenland sa première expédition. Son objectif: descendre à plus de deux cents mètres sous la calotte glaciaire pour explorer des mondes inconnus.
L'aventure se transforme vite en découverte scientifique. Du dessous des glaces, c'est toute l'histoire de la Terre que ramène Janot. Il y découvre aussi une espèce vivante, le tartigrade ou ours d'eau, un ancêtre des mollusques et des insectes.
Histoire sportive, histoire scientifique, aventure exceptionnelle - il mène douze expéditions au Groenland -, ce récit est aussi une histoire humaine qui commence dans le Vercors. Le petit Janot, né après la Seconde Guerre mondiale, explorera les mille grottes de ce massif calcaire, à la recherche des caches d'armes du maquis.
Son habileté et son goût du monde souterrain feront de Janot un des plus grands spéléologues de son époque.
Sa rencontre avec Haroun Tazieff lui donne l'envie d'explorer le monde sous-glaciaire. Tazieff qui rêvait de le suivre et qui inventa pour le définir le terme de glacionaute.
Originaire du Vercors, Janot Lamberton passa une enfance aventureuse à explorer grottes et cavernes de son massif. Il retrouva toutes sortes de traces et de souvenirs (plus ou moins macabres) du Maquis. Il fut un temps ouvrier dans la chaussure à Romans (Isère), puis électricien avant de faire de la spéléologie son unique métier. Il s’illustra comme sauveteur d’expéditions en danger et comme découvreur de nouvelles grottes jusqu’au jour où Haroun Tazieff lui suggéra d’aller explorer sous l’Inlandsis, la calotte glaciaire du Groenland. Il y organisa une douzaine d’expéditions et battit le record du monde de descente sous la glace (plus de 200 mètres de profondeur).
« Les moulins de glace » est un témoignage de vie d’aventurier tout à fait intéressant. Le lecteur y découvre la réalité du monde souterrain, les dangers des fameux moulins de glace qui évoluent sans cesse et peuvent se transformer très vite en étaux ou en cercueils sous l’effet d’une bédière (rivière de glace). Le plus étonnant est peut-être le fait que l’exploit sportif débouche à la fois sur des découvertes scientifiques inattendues (étude des trous de cryoconite et des tartigrades, micro-organismes capables de résister aux froids extrêmes, de se mettre en hibernation et de « ressusciter » des années plus tard) et sur des applications commerciales étonnantes comme la récupération d’icebergs pour les transformer en glaçons pour émirs du désert ou en eau ultra-pure pour brassage de bières de luxe. Au total, un livre aussi vivifiant qu’émouvant (décès de la fille de l’auteur, accident mortel de Marc Boivin, son fidèle compagnon d’exploration, et disparition du grand Haroun Tazieff).
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !