"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Julie Salette n'a jamais aimé les piscines minicipales.
Cet après-midi-là, Julie passe quelques heures à la piscine municipale avec Charlotte, sa fille de sept ans dont elle n'a plus la garde. Ce moment privilégié est une chance pour elle de regagner le coeur de Charlotte et elle voudrait tout bien faire. Mais, dans le bassin, ses angoisses remontent à la surface. Rien ne lui paraît plus difficile qu'être mère.
Car, depuis trois ans, Julie surnage. Un épisode du passé qu'elle a gardé secret l'a plongée dans un profond désarroi. Comment prendre soin d'un enfant quand l'horreur obsède l'âme ?
Pourtant, ce jour-là, tandis que Charlotte multiplie les prouesses dans le grand bassin, quelque chose se produit, qui va tout changer.
Dans ce troisième roman, Alice Moine décrit avec subtilité les répercussions dans la vie d'une jeune mère d'une agression passée sous silence. Plongée cathartique, Les Fluides raconte la blessure des corps, la puissance de l'amour et l'espoir d'une renaissance.
C’est décidé, demain elles iront à la piscine, passer du temps ensemble, essayer de retisser ce lien qui s’est délité entre elles.
Julie n’a jamais aimé les piscines municipales.
Depuis l’incident, Julie a perdu la garde de sa fille et son mari, qui n’a pas compris son changement de comportement, l’a quittée et a refait sa vie.
Julie n’aime plus l’eau.
Depuis l’incident, Julie mange. Elle mange pour ne pas couler. Pour se protéger.
Julie est à la dérive.
Mais aujourd’hui, elle décide de sauter dans le grand bain. Julie ne veut plus se laisser faire, se taire. Elle veut reprendre le contrôle de sa vie.
C’est dans cette piscine municipale que Julie décide de surmonter ses angoisses, et dire au monde qu’elle est vivante.
Ce court roman, intense, raconte l’histoire d’une mère à la dérive qui trouve, en elle, la force de ne pas couler.
Un court roman intense et touchant. En quelques pages, Alice Moine dresse le portrait d’une femme forte, qui cache un lourd secret et qui va réussir à reprendre le dessus. A lire d’une traite !
Julie a eu un travail, un mari qu'elle aimait et une petite fille, Charlotte. Jusqu'au jour où un « incident » a tout fait basculer et où elle a tout perdu.
Son silence et sa peur l'ont enfermée en elle jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus s'appartenir.
« Les fluides » raconte cette peine immense, la solitude et le poids du bonheur de l'autre qui pèse sur les épaules des femmes.
Un joli roman.
A lire à la piscine.
Dans ce roman court et efficace, l'auteure nous raconte l'histoire d'une femme brisée, au bord de l'implosion.
Que s'est-il passé ?
Au fil des pages, le lecteur comprend qu'un événement terrible s’est déroulé dans le passé de Julie.
Ce drame l'a tellement anéanti que son couple n'a pas survécu...
Trop engluée, trop dévastée par ce traumatisme que tous ignorent.
↜↝↜↝↜
Dans ce huit clos, la parole de Julie se libère peu à peu !
Le déclic s’amorce doucement lors d'une sortie, à la piscine, avec sa fille.
Julie subit violemment les regards des autres, le contact des corps, les bruits et les voix abrutissants, les sollicitations et le flot de paroles de la petite Charlotte.
Ce voile qui l'empêchait de respirer, de vivre depuis des années, se déchire progressivement à fur et à mesure qu'elle nous confie son histoire.
Une nouvelle vie se profile alors, c'est le début d'une résilience tant attendue où l’espoir est possible.
J'ai trouvé très judicieux d'associer l'élément de l'eau dans ce récit, comme le symbole de la naissance et de la pureté qui joue un rôle essentiel dans la reconstruction de cette femme écorchée.
C'est une belle métaphore qui prend tout son sens, dans ce livre percutant.
Un texte sur la renaissance d'une femme atteinte au plus profond d'elle-même, se débattant contre ses démons.
↜↝↜↝↜
Un récit habilement bien écrit et intelligemment construit, allant à l’essentiel.
L'auteure a une plume délicate et subtile qui m'a plu.
Il vous faudra le lire, pour comprendre toute la détresse et le parcours enduré d'une femme qui avait tout et qu'un instant d'insouciance l'aura fait basculer dans l'horreur.
Parce ce qu'elle s'est tue, qu'elle n'a rien dit, son monde bascula...
Un roman poignant qui aborde les violences faites aux femmes.
Un concentré d'émotions réussi !
A lire !
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2020/04/les-fluides.html
Janvier 2020 et première masse critique babelio de l’année avec une sélection de la rentrée littéraire d’hiver : parmi les œuvres sélectionnées, j’ai reçu Les Fluides d’Alice Moine aux éditions Belfond.
C’est un court roman qui raconte une journée somme toute banale : Julie et sa fille Charlotte profitent des vacances scolaires pour passer une journée à la piscine municipale. Mais Julie va mal. En trois ans, elle a pris 16 kilos, ne supporte plus son corps, un mal terrible la ronge depuis « l’incident ». Cet incident, comme elle le nomme, a fait éclater son quotidien, son couple, sa famille, sa vie. Elle n’a plus la garde de sa fille de 7 ans et cette sortie est pour elle l’occasion de renouer avec ce sentiment mère-fille qui s’est échappé d’elle il y a trois ans.
Le lecteur remonte au fil des pages le chemin jusqu’à l’incident. Tel le petit poucet, nous cherchons les traces de cette agression et même si nous pressentons la nature du drame intime vécu par Julie, nous n’en aurons la confirmation qu’au cœur du récit.
En cent pages, Alice Moine réussit le pari d’abord un sujet dramatique en nous touchant mais sans pour autant tomber dans l’écueil du pathos dégoulinant. Julie lutte et nous assistons à son combat, spectateur passif qui sent que cette femme, même si elle est fragile, à terre, a en elle cette capacité de résilience et un point d’ancrage : sa fille. Cette journée à la piscine est tout sauf banale, elle est un tournant et annonce la renaissance, l’espoir pour Julie mais aussi pour Charlotte qui renoue avec celle trop « absente ».
C’est un sujet grave que ce roman aborde mais Alice Moine le traite avec force et finesse. Une fois dedans, difficile de l’abandonner et on en ressort différente.
En résumé : un court récit, celui d’un drame et d’une renaissance.
Julie Salette n’a jamais aimé les piscines municipales. Quand on lui parle de bassin, de vestiaire ou de pédiluve, son corps se crispe malgré elle. Pour cause, Julie a toujours eu peur de l’eau. Sur les plages où elle gambadait pieds nus les week-ends de son enfance normande, elle prenait grand soin de ne jamais s’approcher des flots.»
Pourtant Julie espère que sa sortie à la piscine avec sa fille Charlotte va lui permettre de lui monter combien elle l'aime.
En déroulant la chronologie de ce moment dans un roman aussi court que saisissant, Alice Moine va nous montrer combien cette aspiration va se heurter à une réalité bien différente de ce qu’elle avait imaginé. Les indices s’accumulent pour nous montrer l’incompréhension grandissante, le malaise qui s’installe. Entre le douloureux secret de la mère, qui aimerait épargner sa fille du traumatisme, et le joyeux secret de la fille, qui a bien de la peine à le garder pour elle, vient s’immiscer ce père absent, objet inavoué de tous leurs mystères.
L’achat des billets, le passage du portique, les vestiaires et ce fichu pédiluve sont autant d’étapes de ce chemin de croix. Au lieu d’une intimité partagée, d’une complicité retrouvée, vont s’accumuler les incompréhensions. Prenons ce dernier exemple: Charlotte veut s'éviter le passage par le pédiluve qui, d'après son père, est un nid à germes, champignons et autres joyeusetés alors que pour Julie c'est tout simplement un passage obligé, une règle d’hygiène qu'un parent doit inculquer à son enfant.
L’un de leur seul point d’accord: elles n’aiment pas voir la piscine est bondée, car la promiscuité leur fait peur à toutes deux. Ces corps qui les frôlent, voire qui les touchent sont insupportables.
De quoi gâcher la surprise que Charlotte réserve à sa mère. Elle sait nager! Bien entendu, elle ne peut imaginer que cette nouvelle ne fasse pas plaisir à sa mère, qu’elle y voit plutôt la mainmise de son ex-mari et de sa nouvelle compagne.
Ce cadeau est un cadeau empoisonné qui fait ressurgir douloureusement ce mal qui la ronge et dont Témoigne la cicatrice sur sa jambe. Pourtant, elle aimerait tant oublier, effacer de sa mémoire l’agression dont elle a été victime. Mais c’est impossible.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle se force à accepter les envies de Charlotte, y compris cette partie de cache-cache dans la piscine qui lui fait tant plaisir…
L’image est aussi symbolique de leur quête. Elles se cherchent et vont finir par se trouver. L’épilogue du roman semble nous montrer qu’il n’y a rien d’inéluctable à plonger dans le malheur. Un peu comme si, après avoir pataugé, après avoir cherché sa respiration soudain le mouvement se faisait plus limpide, plus fluide.
Alice Moine confirme les promesses que La femme de dos nous avait laissé entrevoir en jouant sur les registres dramatiques et en construisant son roman sur une tension continue qui, après nous avoir entraîné au fond de la piscine, nous emmène au ciel. Sombre, plus lumineux!
https://urlz.fr/bLkc
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