"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La ville est assiégée. Dans l'appartement du Professeur, où se sont réfugiés son assistant et Marina, l'étudiante, un seul combustible permet de lutter contre le froid : les livres...
Tout le monde a répondu une fois dans sa vie à la question : quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ? Dans ce huis clos cerné par les bombes et les tirs des snipers, l'étincelante romancière du Sabotage amoureux pose à ses personnages une question autrement perverse : quel livre, quelle phrase de quel livre vaut qu'on lui sacrifie un instant, un seul instant de chaleur physique ?
Humour, ironie et désespoir s'entre-tissent subtilement dans cette parabole aux résonances singulièrement actuelles.
C'est la guerre. Les dialogues ont lieu dans une pièce sans meubles, tout a été brûlé ou presque. Trois personnages : un professeur d'université et deux de ses étudiants, dont l'un est son assistant. le professeur n'a plus rien sous la main pour se chauffer. Pour Daniel, son assisant qui s'est réfugié chez lui, c'est une souffrance. Pour sa petite-amie, Marina, qui va bientôt les rejoindre, c'est un enfer. Et pour le professeur, c'est un acte de résistance : on ne porte pas de manteau chez soi. Il ne reste plus que les livres de la bibliothèque à brûler. La question n'est quel livre emmènerait-on sur une île déserte mais quel livre pourrait-on brûler en premier ? Les trois personnages ne sont pas d'accord entre eux. L'autodafé entraîne aussi d'autres discussions autour de l'orgueil du professeur qui a changé d'avis mais ne peut pas se permettre de se contredire face à ses étudiants, le rôle du livre (on le conserve pour sa beauté ou pour le message qu'il transmet ? )... L'amour est aussi au centre de cette pièce. Daniel et Marina sont-ils réellement amoureux ? En temps de guerre, les hommes ne deviennent-ils pas tous des animaux ? C'est plein de jeux de mots, l'humour du professer est profondément cynique. J'ai pensé à Ubu roi d'Alfred Jarry. Un petit bonheur.
C’est la guerre depuis un an, il fait un froid glacial, et dans l’appartement du Professeur, il n’y a plus qu’une seule chose pour faire du feu : les livres. Commence alors une discussion passionnée entre le Professeur (de lettres à l’université), Daniel (son assistant) et Marina (étudiante du premier et maîtresse du second), pour savoir quel livre brûler en premier.
Dans cette pièce de théâtre en huis clos, on s’interroge donc sur l’importance de la littérature et sur ce qui vaut la peine d’être sauvé quand il n’est plus question que de survie : ce qui est beau ? Ce qui est utile ? Mais comment juger de la beauté, de l’utilité d’un livre, d’une œuvre, de la littérature ? Qui va déterminer les critères ? Seront-ils objectifs et absolus, ou subjectifs et relatifs en fonction du moment, du lecteur, du critique ? Et d’ailleurs, est-il seulement humain de sauver un livre des flammes quand la mort peut vous frapper à chaque instant, quand le froid est tout aussi mortel (« l’enfer, c’est le froid ») ?
Dans les situations de crise aiguë et d’absolue nécessité, telles que celle décrite dans ce livre, l’humain révèle sa vraie nature, les masques tombent, la peur de mourir s’affiche sans filtre et pousse à l’impensable.
Parabole cruelle, absurde, drôle et ironique, « Les Combustibles », qui illustre le talent de dialoguiste de l’auteure, pose la question (à laquelle personnellement je ne veux, peux, sais pas répondre) de savoir jusqu’où nous pousserait notre instinct de conservation si notre survie était en jeu.
#LisezVousLeBelge
C'est la guerre. Les dialogues ont lieu dans une pièce sans meubles, tout a été brûlé ou presque. Trois personnages : un professeur d'université et deux de ses étudiants, dont l'un est son assistant. le professeur n'a plus rien sous la main pour se chauffer. Pour Daniel, son assisant qui s'est réfugié chez lui, c'est une souffrance. Pour sa petite-amie, Marina, qui va bientôt les rejoindre, c'est un enfer. Et pour le professeur, c'est un acte de résistance : on ne porte pas de manteau chez soi. Il ne reste plus que les livres de la bibliothèque à brûler. La question n'est quel livre emmènerait-on sur une île déserte mais quel livre pourrait-on brûler en premier ? Les trois personnages ne sont pas d'accord entre eux. L'autodafé entraîne aussi d'autres discussions autour de l'orgueil du professeur qui a changé d'avis mais ne peut pas se permettre de se contredire face à ses étudiants, le rôle du livre (on le conserve pour sa beauté ou pour le message qu'il transmet ? )... L'amour est aussi au centre de cette pièce. Daniel et Marina sont-ils réellement amoureux ? En temps de guerre, les hommes ne deviennent-ils pas tous des animaux ? C'est plein de jeux de mots, l'humour du professer est profondément cynique. J'ai pensé à Ubu roi d'Alfred Jarry. Un petit bonheur.
A mon avis, ce n'est pas le meilleur ouvrage d'Amélie NOTHOMB mais il nous laisse une formidable réflexion sur la littérature, à savoir, quels sont les livres qui devraient être sauvés en temps de guerre? Vaste dilemme qui est subjectif...
Pas le meilleur Nothomb à mon avis.
Quels livres mériteraient d'être sauvés du feu en cas de guerre ? Sur quoi nous baserions nous pour les sélectionner ? Un roman encore une fois admirable
Ce n'est pas le meilleur roman d'A. Nothomb, malgrè la question que soulève le roman. Je l'ai trouvé un brin fadasse par rapport a des livres plus corrossif qu'elle ait pus nous offrir
pas mal
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