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Les biens des internés des camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande

Couverture du livre « Les biens des internés des camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande » de Annette Wieviorka aux éditions Documentation Francaise
Résumé:

C'est par l'argent laissé au camp de Drancy par les déportés internés et consigné à la Caisse des dépôts et consignations qu'est apparue publiquement, en juillet 1995, l'idée que des biens spoliés aux Juifs auraient pu ne pas être restitués.
Les camps du Loiret, Pithiviers et Beaune-la-Rolande... Voir plus

C'est par l'argent laissé au camp de Drancy par les déportés internés et consigné à la Caisse des dépôts et consignations qu'est apparue publiquement, en juillet 1995, l'idée que des biens spoliés aux Juifs auraient pu ne pas être restitués.
Les camps du Loiret, Pithiviers et Beaune-la-Rolande furent les premiers camps destinés spécifiquement à l'internement des Juifs. 3 747 personnes y ont été internés de mai 1941 à juin 1942, date à laquelle ils ont été, dans leur quasi-totalité, envoyés à Auschwitz. Le camp de Drancy, camp d'internement et de transit vers la déportation et la mort, a reçu quelque 80 000 personnes définies comme juives par les Allemands et l'État français entre le 20 août 1941 et le 17 août 1944.
Dès leur arrivée dans ces camps, les internés étaient dépouillés de leurs biens, argent et bijoux. Pour les internés de Drancy, une partie de ces sommes déposées avant juin 1943 a été scrupuleusement consignée dans des registres par Maurice Kiffer, agent de la Préfecture de police et liquidateur des comptes du camp, et versées à la Caisse des dépôts et consignations ; des bijoux seront entreposés dans un coffre loué à cet effet à la Banque de France.
Par contre, la comptabilité des avoirs laissés par les internés des camps du Loiret semble avoir été moins rigoureuse. D'une manière générale, les internés ont systématiquement été volés ou soumis à un marché noir intense. Mais surtout le travail effectué sur la destination de ces biens a permis de mieux connaître l'état d'intense détresse matérielle et psychique des internés de ces camps, dont profitait sans scrupule un monde de " ripoux ", principalement occupés à soutirer l'ultime centime susceptible d'être arraché à ces malheureux.

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