"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'oeuvre de Charles Coypeau Dassoucy est devenue un lieu de passage obligé des travaux sur le libertinage, le burlesque, l'histoire comique et le roman personnel. Nerval et Aragon avaient déjà invité un plus large public à redécouvrir le "génie" de cet écrivain irrégulier. Associant la lyre et le rire, la trajectoire créatrice de Dassoucy l'a conduit d'une pratique poétique et musicale à la formule ménippéenne et burlesque des Aventures. Cette oeuvre-testament est ici replacée dans la série des dernières oeuvres apologétiques de l'auteur qui sont aussi le lieu d'élaboration d'une "autofiction", au double prisme du récit de voyage burlesque (Les Aventures et Les Aventures d'Italie) et de l'écriture carcérale (La Prison, Les Pensées). La perspective inouïe de ces Mémoires d'un réprouvé confère à Dassoucy la possibilité de libérer une parole réprimée, même si celle-ci emprunte les voies souterraines de l'équivoque et de la dis/simulation libertines : cette écriture de survie vise d'abord à apporter des justifications publiques contre les accusations, les calomnies et les rumeurs dont a été victime un musicien bien connu pour ses relations avec ses jeunes pages et qui, après une période de tolérance, s'est retrouvé emprisonné à plusieurs reprises. Le nom même de Dassoucy ayant été "grillé" sur la place publique par le Voyage d'Encausse de Chapelle et Bachaumont publié dès 1661, celui-ci se réapproprie dans La Prison et les Aventures une fonction-auteur et se re-nomme le "Diogène du siècle.
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