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Dans l'actuelle pensée occidentale, « l'existence d'un centralisme » excite la colère du penseur et du critique littéraire, de l'anthropologue et du psychanalyste, exactement comme l'oubli d'une mine dans un champ excite la colère des démineurs, car tout centralisme veut dire « manque de justice » et aussi la marginalisation, parce que là où il y a un centre, il doit y avoir une concentration du pouvoir en un individu/une ethnie/une langue/un sexe, par conséquent l'existence des périphéries, et une marginalisation d'une ou de plusieurs autres parties. Cependant la pensée arabe demeure la proie des centralismes situés dans ses textes, à des intégrismes enracinés dans la plus libertaire et la plus ouverte de ces citations, comment oserait-t-elle, alors, déconstruire les centralismes de la culture dont elle fait partie. Quelles sont les principaux centralismes qui habitent la culture arabe ? La pensée peut-elle y réfléchir tout en étant écrasée par leurs poids ? Comment la pensée peut-elle réaliser le sens de la justice en tant que sens original de la citoyenneté et de la modernité ? En tant que dernière référence de la pensée après la chute des références identitaires, du sacré et du texte ?
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