"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Londres, le Dublin d'aujourd'hui, New York au XIXe siècle : deux amis se retrouvant dans un pub, une famille d'émigrants affamée, un fils enterrant un père bien aimé, des mensonges, des chansons, des métamorphoses... Des âmes, sombres, et soudain lumineuses, qui parlent de solitude, de désespoir, mais aussi de foi en l'avenir et en l'homme, d'amitié et d'amour. Essence d'une Irlande à la fois éternelle et contemporaine, les nouvelles de Joseph O'Connor incarnent les rêveurs égarés de notre monde avec une vitalité et une grâce entêtantes.
Une écriture brillante pour décrire les infinies possibilités de l’être humain pris dans les rets de l’égarement.
Deuxième recueil de nouvelles après « Les Bons Chrétiens » et toujours ce même talent impressionnant pour décrire, les sentiments universels dans une atmosphère tendue dans laquelle chaque personnage, des gens ordinaires, sont plongés dans des destins multiples.
L’auteur est virtuose quant à animer des existences subissant des chutes, des doutes, des chocs, des dépressions, des peines ou des souffrances, à puiser dans leurs forces et accomplir leurs destinées avec la puissance de l’Humain à se relever dans l’espoir d’une étincelle faisant rejaillir la foi en soi et à ne pas s’abandonner là, où, dans de grands moments d’égarement, tout leur semblait fini.
La plume d’O’Connor est fabuleuse pour explorer, saisir et traduire le tréfonds des âmes en faisant, de ces récits individuels, ressortir un sentiment collectif.
Sur fond historique et contemporain, Joseph O’Connor nous décrit son pays du bout du cœur, sa géographie, ses régions, ses bords de mer, ses villes, quartiers et villages, sa société, sa culture, sa grande histoire et comment la nostalgie des anciens cède la place aux jeunes de la nouvelle Irlande.
C’est avec une narration dynamique et puissante que Joseph O’Connor nous décrit les époques perturbées, de Dublin à Londres et vis-versa, en passant par New-York au XIXème siècle et nous y fait revenir dans une vie contemporaine où ces territoires ne sont plus ni zones de famine et conflits ni refuges cruels à des fuites migratoires irlandaises et où le monde a changé tout comme l’Humain sait se transformer et continue à vivre dans une permanente évolution, ouvert à la planète avec ses flux et reflux d’hommes, de femmes et d’enfants de tous pays.
Extraits et autres versions de ces textes ont déjà été publiés dans différentes revues et journaux et entre autre dans le collectif Finbar’s hotel revu par Dermot Bolger (à qui il dédie ce recueil) où le lecteur doit deviner l’auteur des écrits non signés. Donc je sais maintenant quel passage dans Finbar’s hotel a été écrit par Joseph O’Connor, nouvelle qu’il reprend dans « Les âmes égarées ».
Les notes dans ses ‘Remerciements’ sont intéressantes concernant la rédaction de ses textes et parmi les différents points soulignés, il explique que le titre de son texte « Deux petits nuages » est en réponse à la nouvelle de James Joyce « Un petit nuage », où un émigré irlandais à Londres, fait un bref retour à Dublin.
C’est un livre qui souligne toutes nos possibilités même si parfois le trait peut être fort sombre…
Je voue une grande admiration à l’écriture de cet écrivain, monument phare de la littérature contemporaine irlandaise et internationale, et le lire, est pour moi, un absolu plaisir.
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