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En 1988, jeune femme de vingt-cinq ans, la petite-fille de Louise-Marie Manant est devenue maman. Elle voue, comme dans son enfance, une véritable admiration à sa grand-mère, cette dernière ayant avec courage, détermination et abnégation fait front à tous les coups du sort. L'hommage de Bény à Malou ira jusqu'au bout et bien au-delà...Une fresque familiale donnant du sens aux plus intimes et aux plus infimes des choses de la vie. Entre autres, quelques cactus sortis du placard refont surface dans une mise à nue sincère et en toute pudeur. Ici confiance et pardon se font écho dans l'authenticité avec l'inavouable avoué, devenant pour Bérénice une nécessité absolue...
Genre : Autobiographie
Avis : VRAI
Quand les émotions les plus intimes nous sont offertes…
C’est avec tendresse que j’ai reçu le nouveau roman d’une auteure que je suis depuis qu’elle a pris la plume en autoéditée et qui est aujourd’hui en maison d’édition, chez Nombre 7.
La petite-fille de Louise-Marie Manant est devenue maman à vingt-cinq ans mais l’amour fou qu’elle éprouve envers son mari et ses enfants n’a rien enlevé à l’admiration et à la dévotion qu’elle éprouve pour sa grand-mère. Avec elle et toute sa famille toujours très présente, la petite Bény va chercher à trouver sa place et à donner du bonheur.
C’est dans le détail des vies de toute sa famille que l’auteure nous emmène tout en confirmant qu’un secret empoisonne sa vie. Il y a de la pureté, de l’innocence dans ce récit mais aussi une force que l’on sent tirée de ce qu’elle respecte et qu’elle ne s’empêche pas de juger. Elle suit des préceptes très rigoureux en gardant son esprit critique et sans faire de prosélytisme.
Ce qui est intéressant, c’est de voir les interactions sociales et familiales à l’épreuve d’un tempérament de feu, celui d’une femme qui se veut obéissante, respectueuse et néanmoins farouche opposante à une toute puissance quelle qu’elle soit. C’est dans les détails des journées passées à construire sa famille que l’on ressent la personnalité du personnage principal, héroïne d’une vie des plus normales, vue de l’extérieur mais en recherche de ce que voudrait dire pardonner.
L’écriture est sinueuse, ample, emphatique parfois et s’accorde avec le foisonnement des environnements géographiques, historiques et sentimentaux. C’est une mise à nu touchante et sûrement cathartique. L’organisation du livre en deux parties soigneusement datées permet de bien suivre ce qui pourrait sembler être des temps de mémoire mélangés.
Fresque sociale tout autant que familiale, cette histoire résonne et nous fait comprendre ce que peut représenter l’ascendant d’un seul être sur toute une lignée ; Louise-Marie reçoit ici un bel hommage.
Je remercie Elisabeth Castrien qui m’a fait confiance pour parler du dernier roman de Bérénice Gastian, son pseudo, la suite d’une fresque familiale débutée avec « Loin sont les peupliers. »
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