"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« À soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d'été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espérer. Mais c'est ainsi : on est sûr d'avoir franchi le solstice. C'est peut-être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : une goutte de nostalgie s'infiltre au coeur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors rester léger dans les instants, avec les mots. Le solstice d'été est peut-être déjà l'été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs. Le temps n'est pas à jouer ; il n'y a pas de temps à perdre.
Avec les mots rester solaire. Je sais ce qu'on peut dire à ce sujet : l'essentiel est dans l'ombre, le mystère, le cheminement nocturne. Et puis comment être solaire quand l'humanité souffre partout, quand la douleur physique et morale, la violence, la guerre recouvrent tout ? Eh bien peut-être rester solaire à cause de tout cela. Constater, dénoncer sont des tâches essentielles. Mais dire qu'autre chose est possible, ici. Plus les jours passent et plus j'ai envie de guetter la lumière, à plus forte raison si elle s'amenuise. Rester du côté du soleil. »
"La première gorgée de bière..." restera pour moi une "première fois", quelque chose d’irremplaçable, d’inoubliable, d’ineffaçable. Je n’ai jamais plus retrouvé cette sensation de découvrir ce que j’aurais pu, moi aussi, écrire si j’en avais eu le talent. Je n’ai plus réussi à vibrer aussi fort. Je n’ai plus dégusté ces "petits bonbons" aussi sucrés fussent-ils avec autant de bonheur.
Alors, forcément ses autres recueils ont toujours eu moins de saveur, "la sieste assassinée" et, aujourd’hui, "Le trottoir au soleil". Philippe DELERM a pourtant toujours ce talent pour trouver le mot, l’expression, le rythme de phrase et décrire à merveille des petits moments de la vie, des instants volés. Il croque magnifiquement les couleurs du temps, les odeurs, les plaisirs.
Dans celui-ci ressort la nostalgie liée à l’âge. " A soixante ans, on a franchi depuis longtemps le solstice d'été. Il y aura de jolis soirs, des amis, de enfances, des choses à espérer. Mais c'est ainsi : on est sûr d'avoir franchi le solstice "…Oui, le solstice d’été est passé et la mélancolie s’installe. C’est tendre, parfois triste, parfois drôle aussi. Certes c’est beau, bien écrit, mais…ce n’est pas une première fois.
Toujours autant de plaisir à parcourir ces petits rien qui font le sel de la vie.
un livre à la Delerm, entre nouvelle et récit. un peu de passé et beaucoup de joie de vivre. Rafraîchissant...Ne pas lire avant 60 ans!!!!
le style delerm de toutes petites histoires qui approche le vrai,mieux que de longs discours
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !