"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Arianna a son petit jardin secret. Un endroit que personne ne connaît, gardé par un crâne de vache, où elle peut tranquillement jouer à la poupée. Elle s'y réfugie quand elle n'est pas au restaurant ou en train de coucher avec des gigolos sous le regard bienveillant de son vieux mari impuissant. Cet endroit, c'est à elle, et malheur à celui qui viendrait à entrer dans son toutamoi en se moquant...
Un régal. Ce tout petit roman noir « à l'ancienne » dévoré en une heure m'a rappelé mes découvertes adolescentes, à piquer des Extrabayat dans la bibliothèque maternelle, ces petits ovnis lus fiévreusement à la lampe de poche les nuits d'été en se gavant de crème glacée. C'est sombre, élégant, cynique, efficace et rédigé d'une plume qui fait mouche, vivante, imagée comme seuls les Italiens peuvent et savent le faire. Un vrai coup de coeur.
Une jeune femme rencontre chaque semaine de jeunes hommes avec la complicité de son mari plus âgé qu’elle. Un rituel bien établi.
Au début, on se demande dans quelle histoire sordide on est tombé.
Qui est cette femme-enfant un peu perverse ?
Au fil des retours en arrière sur son passé, elle devient plus sympathique et attire même l’empathie.. On comprend mieux son comportement. C’est une enfant blessée qui se cache derrière ce corps voluptueux.
Au final une histoire loufoque et tragique à la fois qui se laisse lire sans déplaisir.
Arianna et Giulio filent le parfait amour. Mais Arianna est jeune, jolie, impétueuse et Giulio est vieux et impuissant. Qu'à cela ne tienne ! Giulio est aussi très riche et il peut payer des gigolos à son épouse adorée. Sr une plage italienne, le mafieux local se charge de présenter des étalons au couple qui choisit le mâle du jour. Arianna consomme, Giulio paye et regarde. Un homme ne doit servir que deux fois, pour ne pas risquer la routine ou, pire, un attachement affectif. Ainsi va la vie pour la belle Arianna et son voyeur de mari. Jusqu'au jour où madame jette son dévolu sur Mario, un adolescent qui refuse les règles. Il veut revoir sa dulcinée, seule, et il est prêt à toutes les hardiesses pour arriver à ses fins.
Une pauvre petite fille un brin sadique devenue riche grâce à son corps, ce même corps dont certains ont abusé dans son enfance, et son mari, un brin pervers, qui cède à ses caprices, voilà le couple que nous présente Camilleri qui délaisse pour un temps son commissaire Montalbano. L'ambiance est malsaine, dérangeante, le drame est latent mais trop attendu pour vraiment surprendre et le tout baigne dans un pseudo érotisme qui ne fera fantasmer que les vieillards lubriques. Bref, ce roman a l'avantage d'être bref et c'est à peu près sa seule qualité.
Ariana a 33 ans mais dans sa tête c'est une enfant blessée, avec un corps de femme, trop attirant.
Son mari lui offre des gigolos comme d'autres des fleurs ou des diamants.
Le postulat de départ est posé, mais le lecteur doit s'attendre à faire un voyage dans l'esprit de la dame.
A peine angoissant plutôt dérangeant et très convenu, même si j'ai apprécié l'écriture.
Chaque incident du présent la ramène inexorablement à son passé trouble.
Ariana fait tourner bien des têtes mais la sienne n'a jamais fini de grandir.
Un ensemble convenu et un fin sans surprise. Un goût d'inachevé...
Un court roman plus gris que noir mais que se lit sans déplaisir, même si l'histoire ne tient pas toutes ses promesses.
Arianna est une très belle jeune femme qui a eu une enfance et une adolescence difficile. Elle est mariée en secondes noces avec Guilio, un riche industriel italien impuissant. Le couple a trouvé un subterfuge simple pour pallier cette difficulté sexuelle. Guilio choisit de jeunes hommes pour sa femme et assiste à leurs ébats. En général, Arianna ne couche qu’une fois ou deux avec chaque amant et en change une fois par semaine environ. Mais un jour, elle rencontre Mario, un jeune étudiant aussi efflanqué que fougueux, qui tombe amoureux d’elle et ne veut plus la quitter…
« Le toutamoi », présenté comme un roman noir, relève plutôt du registre sentimental ou érotique. En effet, l'intrigue, très peu policière, repose sur la description des rencontres et rapports physiques entre Arianna et ses jeunes amants d’un jour. Le personnage principal est intéressant, ne serait-ce que par son psychisme très particulier, ce besoin de tout maîtriser, ce désir de jardin secret, ce « touamoi », endroit étrange, gardé par un crâne de vache doté de pouvoirs maléfiques, dans lequel elle se réfugie pour jouer à la poupée. Le style de Camilleri est fluide et sa prose agréable à lire. Ce court roman atypique et un peu borderline peut donc se dévorer très rapidement, ce qui semble être sa plus grande qualité.
Une enfant dans un (superbe) corps de femme, c'est un peu ce qu'est Arianna, l'héroïne du sulfureux roman de Camilleri. Un pacte avec son riche et vieux mari lui permet de satisfaire ses désirs sexuels avec des jeunes gens rétribués par ledit mari, Giulio. Mais la jeunesse et la fougue de Mario ne se satisfont pas des deux seules rencontres permises. Le voilà amoureux fou, prêt à toutes les audaces pour revoir la jeune femme en cachette du mari !
Mais, de la même manière qu'un corps de femme cache une enfant, cette intrigue, fondée sur le fameux triangle amoureux, recouvre une autre histoire qui nous est distillée peu à peu par les souvenirs d'Arianna. Et c'est le portrait d'une femme enfermée dans le piège de son enfance qui se dessine à mesure que l'histoire d'Arianna se dévoile.
Camilleri nous fait en quelque sorte revisiter le mythe du labyrinthe en s'amusant à en bouleverser les éléments narratifs. A l'inverse d'Ariane, qui, grâce à un fil, aida Thésée à vaincre le Minotaure, Arianna perd le fil de ses pensées et s'égare dans le dédale de son être, emprisonné dans les méandres de l'enfance. Posée à l'entrée de ses secrets, un crâne de vache figure trivialement le monstre protecteur du labyrinthe mythique, son "toutamoi" qui ne peut être corrompu sous peine de mort...
Avec son écriture extraordinaire de virtuosité et remarquablement rendue par la traduction de Quadruppani, Andréa Camilleri nous donne, une fois de plus, le témoignage de son immense talent. "Le toutamoi" concentre en 163 pages l'excellence d'un roman noir et la richesse de pistes interprétatives fécondes qui nous emmènent bien au-delà de l'intrigue initiale. Magistral !
Un personnage principal qui sort de l’ordinaire, Arianna cette femme enfant qui joue de son physique pour séduire des hommes riches. Dit comme ça ça semble peu attrayant
mais c’est sans compter sur le talent d’écriture de l’auteur qui réussit à nous prendre par la main et nous faire entrer dans son univers.
Cette Arianna est totalement névrosée et on apprend petit à petit plus de choses sur elle à l’aide de nombreux flash-back qui permettent de comprendre sa personnalité singulière. Parait-il que l’auteur s’est inspiré d’un fait réel, ce qui me laisse perplexe car c’est très glauque et malsain. Une relation où le mari est aussi coupable que sa jeune épouse au final.
D’un point de vue psychanalytique c’est intéressant, mais du point de vue de l’histoire c’est bof quoi bien que très bien écrit on se doute de la fin et ce qui va être la faille qui va tout déclencher aussi, du coup pas d’effet de surprise.
Un petit thriller qui se laisse lire, toutefois, il ne laisse pas un souvenir impérissable.
VERDICT
Il est court , bien écrit après c’est pas le thriller du siècle mais ça se laisse lire. A vous de vous faire votre propre idée.
https://lilacgrace.wordpress.com/2015/03/16/le-toutamoi-camilleri-andrea/
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