"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En choisissant Les Mouettes, une maison de retraite de la banlieue parisienne, Madame Julienne, 85 ans, espérait finir sa vie sereinement. Or, ce n'est pas le cas. Elle découvre aux Mouettes le tragique ordinaire des maisons de retraite et, malgré sa révolte et sa vitalité, elle se sent peu à peu niée, gommée, piégée. Impuissante face à sa vieillesse et celle des autres pensionnaires, elle décide néanmoins d'entreprendre un journal, où elle consigne par le menu les détails de leur vie quotidienne qui, peu à peu, les enferment dans l'infantilisme et les privent insidieusement de toute liberté d'action ou de pensée. Cet acte d'écriture l'aide à garder l'espoir. Mais les découvertes qu'elle y fait sur elle-même et l'histoire de sa vie la perturbent profondément. À l'heure des bilans, c'est l'obsession d'une autre vieillesse, celle d'Adélaïde, sa grand-mère tant aimée qui se fait jour. S'engage alors un bras de fer entre elle et l'administration. Julienne prendra la tête d'une fronde qui secouera un moment les pensionnaires. Mais le combat est inégal. Julienne s'épuise, se laissant aller à ce syndrome de glissement qui semblera avoir raison d'elle.
Avec un vrai sens de l'observation et une connaissance appronfondie de son sujet, Elisabeth Laureau Daull brosse un tableau sans concession de l'univers des maisons de retraite. Mais c'est aussi un beau parcours de femme, forte et libre.
Madame Julienne, 85 ans, choisit la maison de retraite Les Mouettes pour finir sa vie paisiblement. Mais son quotidien n'est aussi tranquille l'ordinaire des maisons de retraite s'avère tragique, les vieux sont niés, gommés, piégés, et rendus impuissants face à la vieillesse, on les enferme dans l'infantilisme en les privant insidieusement de toute liberté d'action ou de pensée. Julienne prendra la tête d'une fronde qui secouera un moment les pensionnaires. Mais le combat est perdu d'avance, Julienne s'épuise, se laissant aller à ce syndrome de glissement qui semblera avoir raison d'elle.
Ce roman sur la vieillesse et les conditions de vie, la place des personnes âgées dans la société est très juste et bouleversant, également extrêmement triste mais vrai, lucide et très bien écrit.
Un premier roman à l’humour noir et grinçant, cruel et tendre
Les mouettes, maison de retraite où vient d’être admise Julienne, l’héroïne de 85 ans, en dépit de son plein gré…
L’auteure dresse un tableau sans concession sur la fin de vie dans ce type d’établissement à travers le regard de cette nouvelle pensionnaire, terriblement rebelle. Entourée de tous ces vieux et vieilles crapoteux, du personnel d’accompagnement un peu rigide, d’une jeune médecin très douce et attentionnée, du directeur de l’établissement qui veut faire régner le calme, Julienne décide, avant de mourir, d’écrire un livre.
Elle déroule sa vie à travers ses souvenirs de jeunesse, sa grand-mère qui l’aimait, sa mère qui la détestait. Pour enrichir son livre, elle décide d’interviewer les pensionnaires et même de monter une association de défense des plus faibles contre l’administration.
C’est sûr, un jour ou l’autre, comme dirait le Matheux « le lézard perdra sa queue ».
Pas de soucis, le livre est d'une très bonne fracture, style, commentaires et réflexions !
Mais accrochez-vous : votre moral le jour de votre lecture doit être en acier trempé !
Et surtout il ne faudrait pas que vous soyez concerné trop personnellement par le sujet ( parents à installer prochainement dans ce type d'établissement ) car vous aurez certainement du mal à aller au bout de votre démarche malgré toutes les touches d'humour dont Julienne (l'octogénaire qui rédige son journal) agrémente le récit de ses derniers jours !
J'ai eu énormément de mal à me laisser porter par les mots et les sourires que j'ai lâché sont passés un peu malgré ma volonté.
Cela aurait pu s'appeler "On achève bien les vieux" ou "Nuit et brouillard". L'auteur a préféré "glissement", mot plus doux qui dit aussi que les vieux, dès qu'ils sont parqués dans un établissement spécialisé sont posés sur une planche bien savonnée et qu'ils glissent plus vite qu'ils en ont envie vers une mort indigne. Personne pour leur tenir la main, personne pour leur donner un regard attentionné. Rien. Pas d'humanité, pas de respect. Une honte nationale que personne ne veut voir.
Heureusement, il y a dans ce roman, une Julienne qui, même si elle n'échappe pas à son destin, donne au lecteur une envie de se battre et de refuser ce système ignoble.
Un bon livre à découvrir, avec, j'insiste, beaucoup d'humour.
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