Dans son précédent ouvrage, Vincent Fuhrer explorait tour à tour les tourments intimes, les passions, les joies et les déceptions de l'homme en quête de sens dans un monde devenu fou et toujours à la limite de l'incompréhension. On pourra percevoir ou bien considérer <i>Le refuge des saisons</i> comme une suite plus ou moins directe des <i>Portes du délire</i>, certains des thèmes récurrents de l'auteur répondant une nouvelle fois présents à l'appel. Mais on pourra également appréhender ce nouveau recueil comme une oeuvre conceptuelle. En effet, en filigrane d'une exploration toute en retenue et en sensibilité des quatre saisons de la nature, le lecteur se fera à la fois spectateur et acteur d'un combat millénaire entre l'homme, la nature et la machine. Les victimes et les coupables peinent à se confondre alors que se profile déjà l'aube d'un tout autre affrontement, celui de l'homme face à lui-même tandis que la plume de l'auteur alterne constamment entre délicatesse et colère.
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