L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Dans cette pièce en trois actes au pessimisme désabusé, Synge met en scène un couple d'aveugles qui recouvrent la vue grâce à une eau miraculeuse, découvrant du même coup et leur propre laideur et la méchanceté des hommes et des femmes qui les entourent. Redevenus aveugles, ils refusent d'être les victimes d'un nouveau miracle, préférant le bonheur de cette deuxième cécité qui leur fait retrouver leur monde intérieur, bien meilleur et plus beau d'être seulement imaginé. « Des merveilles, j'en ai trop vues en peu de temps pour une vie d'homme », s'exclame amèrement Martin Doul, qui a gardé « l'oreille pour entendre dans les mots les mensonges. » Dans des répliques et des tirades d'un athéisme au moins blasphématoire pour des oreilles irlandaises, Synge exalte le tempérament de tout un peuple qui préfère le rêve à la réalité sordide, et les poètes visionnaires, et la magie des mots.
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