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Simple salarié dans l'édition, Ferdinand quitte Paris pour rejoindre à Tours, en train, comme d'habitude, sa compagne Béatrice. Une violoniste qui, ce soir-là, joue dans un opéra de Mozart. Mais, sur le quai de la gare Montparnasse, il aperçoit Jeanne, son premier amour. Trop tard, le train part. Dès qu'il peut, il reprend le train pour Paris.
Au fil du voyage, Ferdinand est submergé par ses souvenirs, images de plages, d'hôpital, odeur de crêpes, pages de lecture, celle passionnée des Thibault, bercé par des paysages qu'il connaît par coeur et liés à ses moments de bonheur.
Retrouver Jeanne, ménager Béatrice, hésitations, retrouvailles, lutte du passé et du présent. Ferveurs et oublis...
Un beau roman mélancolique et musical sur fond d'Il re Pastore de Mozart et d'allusions aux aventures humaines de la littérature.
Les gares sont des lieux de départs, de retrouvailles, d’adieux, d’échanges de baisers passionnés, de timides embrassades, de poignées de mains vigoureuses, d’au revoir et à bientôt. Ce sont également les lieux de départ vers chez soi ou son travail. C’est le cas de Ferdinand qui travaille sur Paris, rejoint son chez lui à Tours de la gare Montparnasse. Ferdinand est correcteur dans une maison d’éditions. Il s’apprête d’ailleurs à occuper le temps du trajet avec un nouveau manuscrit lorsqu’il regarde par la fenêtre et la voit. Il la reconnait de suite, Jeanne, son premier amour. « Sa chevelure rousse avait attiré immédiatement son attention ».
Pris d’un élan irrésistible, Ferdinand, arrivé en gare de Tours, prend le train pour Paris, alors que sa compagne, Béatrice, a un concert ce même soir. Pendant tout le trajet, Ferdinand se remémore son histoire avec Jeanne, sa première passion amoureuse, celle que l’on n’oublie jamais, même si elle reste tapie au fond de notre mémoire, recouverte par d’autres souvenirs.
Cet amour fou et fugace est soutenu par Les Thibault de Roger-Martin du Gard ; livres qu’elle lui avait offert alors qu’il était à Berck pour une rééducation, elle faisant partie du personnel soignant. Ce livre, cette saga, est leur chose à eux deux. D’ailleurs, à un moment, Jeanne ne dit-elle pas : « « Jacques ou Antoine ? » lui lança-t-elle du bord du trottoir. « Ferdinand », répondit-il dans un grand sourire. Il ajouta « De plus en plus Antoine et de moins en moins Jacques » ».
Un livre doucement mélancolique, entre rêve et réalité, entre aujourd’hui et hier, entre deux trains, entre deux femmes, entre deux souvenirs.
Qu’un auteur puisse ressusciter Les Thibault ne laisse de m’étonner. Je l’ai lu adolescente. Une écriture très académique sur une famille bourgeoise début XXème. Saurais-je apprécier cette lecture si j’ouvrai un tome ?
Un livre qui se lit rapidement, se livre sans faconde, plein de la douce nostalgie qui nous prend au détour d’un visage, d’un souvenir, d’un passé définitivement passé, ou pas.
Une lecture plus qu’agréable. En postface, Jean-Daniel Verhaeghe raconte sa rencontre avec Les Thibault, livre, reçu à une distribution des prix ; non pas la version complète, mais un bouquet de ladite version.
Merci Monsieur Verhaeghe pour votre gentille dédicace et ce délicieux moment de lecture.
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