Si l'anticléricalisme d'antan ne semble plus faire recette, il semble en revanche que les détracteurs du christianisme et de son rôle dans l'histoire renouent aujourd'hui avec une polémique extrêmement violente à son encontre. Curieusement, celle-ci ne provient pas nécessairement des milieux laïcs traditionnels, mais de penseurs plus iconoclastes qui, à l'instar du philosophe Michel Onfray, entendent fonder une athéologie sur un hédonisme positiviste. Par ailleurs, les débats sur la place des religions dans la société française ou l'Europe déplacent également le champ de la question. Voilà pourquoi l'historien René Rémond, plusieurs années après l'écho rencontré par son ouvrage Le Christianisme en accusation, reprend la problématique à travers ces développements inédits. Quatre aspects sont particulièrement évoqués : quels sont les arguments des détracteurs actuels du christianisme, et pourquoi se focalisent-ils tant sur la liberté des moeurs ? En quoi la montée des communautarismes, dont l'auteur précise ici le sens, vient-il déstabiliser le christianisme ? Comment expliquer l'émergence de la question religieuse, et en particulier des opinions hostiles au christianisme, au plan européen ? Enfin, pour élargir la réflexion, comment valoriser la liberté de conscience qui marque la tradition chrétienne ?
Attaché à un catholicisme d'ouverture qui s'articule avec l'estime de la raison et de la culture, René Rémond, comme historien et observateur inlassable de la vie politique et du fait religieux, s'engage à nouveau dans ce débat.
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