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Le malheur d'être exclu? excommunication réconciliation et société à la fin du moyen âge

Couverture du livre « Le malheur d'être exclu? excommunication réconciliation et société à la fin du moyen âge » de Veronique Beaulande aux éditions Editions De La Sorbonne
Résumé:

Pour le droit canon, l'excommunication vise à convaincre le pécheur de revenir dans le giron de l'Église, quelle que soit la gravité de sa faute. Cependant, cette censure canonique a été abondamment utilisée comme mesure de procé-dure, dans les affaires d'endettement notamment. Sa puissance... Voir plus

Pour le droit canon, l'excommunication vise à convaincre le pécheur de revenir dans le giron de l'Église, quelle que soit la gravité de sa faute. Cependant, cette censure canonique a été abondamment utilisée comme mesure de procé-dure, dans les affaires d'endettement notamment. Sa puissance effective à la fin du Moyen Âge en serait réduite, si on en croit les réformateurs qui la critiquent. La réalité est plus complexe. Si le corpus normatif définit toujours l'excommunication comme la mise à l'écart de ceux qui sont rétifs à l'autorité de l'Église, les archives des officialités révèlent à la fois les usages réels de la censure auprès des fidèles ordinaires, pour obtenir d'eux un comportement conforme aux exigences chrétiennes, et la perception de l'excommunication par ces mêmes fidèles. Ceux-ci considèrent l'excommunication comme une atteinte à leur honneur et au lien social. Cependant, celui-ci est dans les faits préservé par les proches de l'excommunié, peu soucieux de respecter strictement la censure. L'idéal reste cependant pour chacun la participation à l'intégralité de la vie paroissiale et en conséquence l'absolution effective. L'excommunication apparaît donc bien comme un révélateur des relations entre l'Église et ses fidèles en cette fin du Moyen Âge.

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