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Le linguiste etait presque parfait

Couverture du livre « Le linguiste etait presque parfait » de David Carkeet aux éditions Points
  • Date de parution :
  • Editeur : Points
  • EAN : 9782757862698
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Rien ne va plus pour Jeremy Cook, linguiste spécialisé dans les babillements enfantins à l'Institut Wabash. Le jour où la ravissante Paula rejoint l'équipe, il se fait traiter de " trou du cul " devant elle ! Mais ce n'est pas tout : on retrouve le corps sans vie de son collègue Arthur Stiph... Voir plus

Rien ne va plus pour Jeremy Cook, linguiste spécialisé dans les babillements enfantins à l'Institut Wabash. Le jour où la ravissante Paula rejoint l'équipe, il se fait traiter de " trou du cul " devant elle ! Mais ce n'est pas tout : on retrouve le corps sans vie de son collègue Arthur Stiph dans son propre bureau. L'inspecteur Leaf voit en lui le suspect idéal : Jeremy n'a plus qu'à enquêter lui-même sur ses six collègues.
Et ils n'ont qu'à bien se tenir, car chaque mot et chaque silence sera un précieux indice pour notre linguiste !

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Articles (1)

  • De succès en succès, ils ont marqué l'année
    De succès en succès, ils ont marqué l'année

    Depuis l'automne 2012, certains romans ont marqué l'année par leur style, leur thème ou la découverte d'un auteur. Quelques qualificatifs les ont encensé, plébiscité par la presse ou le public. Lecteus.com vous présente sa sélection, chroniques à l'appui. Eclectiques et étonnants, ces titres ont un suscité enthousiame que nous voulons vous faire partager. Bonne lecture !

Avis (4)

  • Ce livre a été publié en 1980, ce qui a son importance. En effet, en 1976, Tom Sharpe publiait son premier Wilt, racontant déjà les mésaventures, souvent professionnelles, d'un héros maladroit et atypique. Difficile de ne pas penser à Tom Sharpe/Wilt, quand on lit David Carkeet et les aventures...
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    Ce livre a été publié en 1980, ce qui a son importance. En effet, en 1976, Tom Sharpe publiait son premier Wilt, racontant déjà les mésaventures, souvent professionnelles, d'un héros maladroit et atypique. Difficile de ne pas penser à Tom Sharpe/Wilt, quand on lit David Carkeet et les aventures professionnelles de son héros Cook, qui subit comme Wilt un enchaînement d'événements défavorables. Bref, des aventures loufoques écrites par un auteur anglo-saxon, on connaît déjà… David Carkeet a d'ailleurs poussé la ressemblance jusqu'à faire intervenir un personnage prénommé Walter, ce qui rappelle le Wilt de Sharpe. Clin d'oeil intentionnel ?
    D'après le magazine Elle (4ème de couverture de l'édition Points), dans le linguiste était presque parfait, « le rire vous saute dessus à chaque coin de phrase sans crier gare ». Eh bien, désolé, je n'ai pouffé qu'une fois, et c'était, je l'ai noté, page 262… Attention, je ne dis pas que la lecture ne soit pas sympathique ! (mais si vous voulez rire à chaque phrase, lisez plutôt Moi et François Mitterrand, d'Hervé le Tellier, le discours, de Fabcaro, ou des chroniques de Guy Carlier ou Nicolas Bedos).
    A noter quelques bizarreries typographiques dans l'édition Points : certains mots sont écrits, en pleine ligne, avec un trait d'union. Par exemple « complè-tement » page 285.

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  • Une enquête policière qui ne manque pas de nous faire sourire voir rire avec certaines situations proches de l'absurde et des personnages un peu spéciaux.

    C'est d'ailleurs sans doute la force de ce livre, ces personnages un peu dérangés et avec des personnalités diamétralement opposées qui...
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    Une enquête policière qui ne manque pas de nous faire sourire voir rire avec certaines situations proches de l'absurde et des personnages un peu spéciaux.

    C'est d'ailleurs sans doute la force de ce livre, ces personnages un peu dérangés et avec des personnalités diamétralement opposées qui travaillent ensemble dans un institut peu banal. Institut dont la routine va être troublée par la mort d'un des leurs.

    Un livre agréable à lire.

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  • Publié aux Etats-Unis en 1980, Le linguiste était presque parfait arrive en France trente-trois ans plus tard, pour le plus grand plaisir des fans de polars et de fantaisie. Un roman truculent ! Considéré aux USA comme un livre totem auprès des lecteurs, il mérite assurément le même succès en...
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    Publié aux Etats-Unis en 1980, Le linguiste était presque parfait arrive en France trente-trois ans plus tard, pour le plus grand plaisir des fans de polars et de fantaisie. Un roman truculent ! Considéré aux USA comme un livre totem auprès des lecteurs, il mérite assurément le même succès en France.

    Arrêtons-nous tout d’abord sur la définition de linguiste (et bien oui c’est important). Un linguiste est un scientifique qui étudie le langage et les langues, jusque là c’est plutôt logique mais la linguistique se distingue de l’étude grammaticale. Elle a pour objet l’étude des aspects phonologiques, syntaxiques, lexicaux et sémantiques et se fondent uniquement sur l’observation des faits.
    J’espère ne pas vous avoir perdu avec cette explication mais avant d’aller plus loin il fallait planter le décor.

    Nous entrons donc dans cet univers intrigant et passionnant en faisant la connaissance de 7 linguistes dont un linguiste principal nommé Jérémy Cook. Tous travaillent à l’institut Wabash sous la houlette de Wach, un type plutôt détestable. Ils ont pour mission d’étudier le langage des bébés et des enfants.

    Mais voilà, tout ne va pas se dérouler comme prévu et l’un de leur camarade, Arthur Stiph va être retrouvé mort, crâne scalpé, dans le bureau de Cook. Problème : Cook se trouvait dans le bâtiment de Wabash le soir du meurtre. La raison : il travaillait tard car la journée il était occupé à répondre aux questions d’un journaliste. Journaliste qui va à son tour disparaître pour être retrouvé mort à coup de machine à écrire quelques jours plus tard dans la rivière située à côté de l’institut.
    Cook devient le coupable idéal, ainsi afin de lever tout soupçon, il va mener l’enquête en parallèle de celle du commissaire Leaf - le stéréotype du flic bourru, qui ne fait pas dans la dentelle - pour élucider ces meurtres. Et quelle meilleure façon de mener l’enquête lorsque l’on est linguiste qu’en analysant chacun des idiomes utilisés et tous les signes non verbaux des six autres linguistes mais également des enfants. Tout est indice potentiel pour tenter de faire la lumière sur cette tragédie qui entache la réputation de l’institut.
    Et comme si Cook n’avait pas passé une journée assez pourrie, il entend au détour d’un passage dans le couloir, que Paula, la jolie jeune plante fraîchement arrivée et qui ne le connaît donc pas, le qualifie de « trou-du-cul », qui a donc bien pu lui mettre cette idée en tête ? Cook, très attaché aux regards portés sur lui, va se lancer dans une double enquête.

    C’est un audacieux pari que l’auteur prend car Le linguiste était presque parfait est clairement le genre de roman que l’on peut adorer ou détester tant l’univers dans lequel le lecteur évolue est atypique.
    Pour ma part, il fait partie de la catégorie « j’adore ! ».

    Toute la réussite de ce roman ne réside pas tant dans la résolution de cette/ces enquête(s) tirée(s) par les cheveux mais bien dans l’importance et l’analyse du langage. A travers ces sept hommes aux personnalités bien distinctes, l’auteur met le doigt sur l’usage qu’ils en font, entre contradictions, antipathie ou encore hypocrisie, David Carkeet nous dépeint le triste mais non moins drôlissime (surtout pour des linguistes) monde des adultes, bien loin des babillements innocents (ou pas…) des enfants. Pertinent, il détaille avec finesse la complexité des relations humaines notamment dans le monde du travail, avec ses jalousies, ses rêves de gloire, ses mesquineries … on se reconnaîtra (ou on reconnaîtra des collègues) forcément dans l’une ou l’autre des personnalités mise en scène.
    Bien sûr les personnages sont caricaturaux, même le pauvre Arthur Stiph ne déroge pas à la règle, mais ils sont si hauts en couleurs et déjantés qu’on ne peut que s’y attacher. J’y ai parfois retrouvé des aspects de Grand Budapest Hotel de Wes Anderson.
    Enfin, les jeux de mots franchement réussis nous décrochent un sourire si ce n’est un franc rire tout au long de cette lecture (soulignons l’excellent travail du traducteur Nicolas Richard). Mais Carkeet ne fait pas dans l’excès, tout est parfaitement dosé et intégré intelligemment. Le linguiste était presque parfait est aussi psychédélique que burlesque et vivifiant, assurément on se régale.

    Lien : http://livresselitteraire.blogspot.fr/2017/03/le-linguiste-etait-presque-parfait-david-carkeet.html

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  • Ce roman a une histoire particulière : paru en 1980 aux USA , il est venu jusque nous seulement en 2013 en France , mais sa découverte tardive en valait la peine . David Carkeet possède un humour complètement déjanté , loufoque et imprévisible . Et il faut savoir , pour expliquer le titre du...
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    Ce roman a une histoire particulière : paru en 1980 aux USA , il est venu jusque nous seulement en 2013 en France , mais sa découverte tardive en valait la peine . David Carkeet possède un humour complètement déjanté , loufoque et imprévisible . Et il faut savoir , pour expliquer le titre du roman , que Carkeet a enseigné la linguistique pendant plus de trente ans , donc sa compétence dans le domaine n'est pas à remettre en cause .
    C'est un compromis bizarre entre le polar et les théories à propos de la linguistique appliquées à des marmots de moins de trois ans . L'histoire se passe dans un institut , Wabash , quelque part au sud de l'Indiana , où des chercheurs (linguistes) cherchent à traduire le babil des enfants en langage adulte , cela semble évidemment dérisoire ou futile aux yeux du lecteur de polars . Mais cela correspond parfaitement à la loufoquerie irrévérencieuse de l'auteur .
    Tout bascule quand le collègue , Stiph , de Jeremy Cook , héros du livre , est assassiné dans un bureau à deux pas du sien . Et ça continue avec la disparition d'un journaliste , Philpot .
    Cook mène son enquête avec plus ou moins de bonheur , parfois avec l'assentiment du flic de service , jusqu'au moment où l'un des marmots l'aiguille vers l'auteur du crime . Voilà en gros le "pitch" du roman .
    Le texte est truffé de petites phrases comme celle-ci : "l'homme n'avait pas bronché en disant ça . (...) Son visage semblait figé en une mine définitivement méchante et malheureuse , quelque peu en porte-à-faux avec ce qu'il venait d'annoncer . C'était comme s'il trouvait l'étymologie formidable , mais seulement en tant qu'instrument de torture" .
    Bref , je ne me suis guère ennuyé en lisant ce polar complètement déjanté , on pense un peu à David Lodge pour la comparaison et c'est assez flatteur . Je recommande ce polar à ceux qui aiment l'humour et la loufoquerie .

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