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Le corps est partout. Il parle et la sémiotique s'en empare ; il constitue une surface où s'imprime le social et les sociologues lui tombent dessus. Il devient malade et le corps médical s'en préoccupe ; mélancolique et les apôtres du développement personnel préconisent séminaires, massages et techniques respiratoires. Au quotidien, quand bien même nous ferions tout pour en gommer la présence, notre corps nous accompagne partout. À chaque période de notre existence, il se rappelle à nous de manière plus ou moins insistante. La littérature se saisit rarement frontalement de cette évidence. Le corps apparaît par la bande, relevant plutôt d'un surgissement, tantôt doux, jouissif, amer ou douloureux. Nous imaginons ainsi facilement que le corps à son propre langage. Toucher et être touché, sentir et donner à sentir... Il est des moments où le corps s'impose « naturellement » :
Rapports amoureux, acte sexuel, moments de danse... Polyphonie des signes et des regards, jeux de miroirs, les extraits retenus ici donnent à entendre cette petite musique où les corps, quelle que soit leur place dans le champ et le contrechamp, opèrent un retour du refoulé. Le goût du corps commence parfois dans ce plaisir à retrouver dans un texte mon propre corps mis en oeuvre comme si j'y étais.
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