"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis les années 50, les villes portuaires ont connu un mouvement de réaménagement de leurs fronts d'eau et qui s'est propagé à partir des villes nord-américaines sous l'intitulé de 'waterfronts revitalizations'. Ce mouvement est venu à la suite de la délocalisation des anciens sites portuaires jugés inaptes et insuffisants par les tirants d'eau et les surfaces limitées qu'ils offrent face aux nouvelles exigences du 'gigantisme naval' qui repose principalement sur la conteneurisation, le transport en vrac (solide et notamment liquide pour le gaz et le pétrole) et le volume d'échange en expansion sous l'ère de la 'mondialisation'. Ce mouvement de réaménagement des fronts d'eau est également appelé 'la recomposition ville-port', car il vient après une période de distanciation entre ville et port, 'un clivage' enclenché par la révolution industrielle. Certaines villes notamment les villes portuaires du tiers-monde et à cause de leur retard accumulé dans le passé, continuent à vivre ce clivage ville/port comme c'est le cas pour Alger. Le clivage ville/port est considéré comme un effet pervers qui dégrade la ville portuaire. Dans cette recherche, l'objectif est de mettre la lumière sur la problématique du clivage ville/port dans le cas d'Alger. Antonyme de nature dans les temps modernes, l'activité portuaire et l'activité urbaine ne cohabitent plus en juxtaposition sur le même territoire, le port est considéré comme une source de nuisances, de risques majeurs et de pollution qui nuit à la qualité de vie de la ville. En contrepartie, la ville par son partage des infrastructures routières et sa juxtaposition spatiale, est considérée comme étouffante pour le port et nuit à ses performances économiques. À vrai dire, Alger actuellement est le terrain de bataille entre la ville et le port, la préférence de l'un se faisant toujours au détriment de l'autre. Mais d'un autre côté, il faut admettre que le port d'Alger est caduc face aux nouvelles exigences du gigantisme naval car il est resté inchangé depuis plus de 50 ans et son remplacement est devenu plus que nécessaire au vu des pertes économiques qu'il cause au pays. Face à cette délocalisation envisagée du port d'Alger, et ce clivage que vivent ville et port, la recomposition ville/port sera-t-elle le destin d'Alger à l'image des autres villes portuaires qui lui ont précédé ? Aujourd'hui et plus que jamais « l'Alger rêve », face aux ambitions de cette 'métropole inachevée' (SAFAR-ZITOUN M. 2001) et les problèmes qu'elle vit, la recomposition ville-port demeure comme l'opportunité ultime pour 'sa montée en gamme', pour réaliser ses rêves et dépasser ses problèmes, comme en témoignent plusieurs exemples aînés de réaménagement 'waterfront ' à l'instar de Lisbonne, Marseille, Dunkerque, Hambourg, etc.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !