"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
mais dommage que l'éditeur est publié avec pas moins de 11 fautes...
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La première de couverture donne le ton : la photo montre des livres, des livres et des livres...et il y en a plus de cinquante. Alors ? Quel est le cinquantième et qu'a-t-il de plus que les autres ?
Le bandeau rouge en guise de sous-titre renforce le suspens : il s'agit toujours de livres – puisqu'il y a un libraire –, et il est en cavale...
Trois points de suspension nous incitent à ouvrir le livre de son histoire.
Pierre Martial, en amoureux des livres a écrit un livre sur les livres. De la mère bouquiniste à son fils libraire, des lecteurs et lectrices, des écrivains (et artistes) dont on rencontre le souvenir au coin des rues, et du livre favori de la mère d'Ernest Hérisson aux initiales semblables à celles d'Ernest Hemingway (qui donnera la solution à la question du titre), jusqu'au financement participatif qui sauvera la librairie, - comme à celui qui a permis d'éditer le livre qui raconte ses déboires...
L'auteur a installé son décor sur la butte de "la république de Montmartre" pour son côté "îlot rebelle". Ce lieu emblématique de la vie des arts et de la bohème aujourd'hui victime de la spéculation immobilière est visité par des fantômes bienveillants (Bruant, Malraux, Céline, Utrillo, Marcel Aymé, etc.), au cours d’une toponymie nostalgique. Des intermèdes historiques de la vie montmartroise (en italiques) ponctuent le livre (Cochon, Fernande, Nerval...) et font revivre le passé avec un parfum d'authenticité.
L'intrigue combine des personnages hauts en couleur dont les voix s'entrecroisent et font varier les angles d'un récit à rebondissements. Le lecteur et la lectrice sont émus par des amitiés improbables et des rencontres inopinées. Les références et allusions nombreuses à d'autres écrivains et titres d'ouvrages parsèment le texte, déploient l'érudition de l'auteur, honorent encore une fois la littérature.
Car ce serait un euphémisme de dire que l'écrivain "fait vivre" les livres. Non seulement il parle d’eux, mais il les personnifie : "Quand un livre entrait (…) il y serait bien, qu’il y serait chez lui et le bienvenu (…) ». Il s’adresse à eux comme à des individus : « Ami livre, qui que tu sois, quelles que soient ton histoire, la couleur de ta couverture, tes croyances et ta personnalité, entre ! Tu es ici chez toi et tu y seras bien accueilli par toutes et tous » (p 20).
En connexion avec les écrivains, le libraire semble recevoir « des signes » (p 21) dont il tient compte par exemple, pour rapprocher sur une étagère Verlaine et Rimbaud, mettre Blaise Cendrars à l’air frais sur le trottoir devant sa boutique. Telle est la dimension qu’Ernest donne à son amour des livres dans « la librairie où l'on trouv[e] le plus de livres au monde au centimètre carré ! » (p 42).
Si on retrouve la patte du journaliste à bien des égards, celui qui s’est dédié particulièrement à la défense de la lecture se présente donc bien comme un « Don Quichotte » et ce, afin de préserver l’accès à la littérature, pour tous.
On ne peut que souscrire à un tel projet, lire Le cinquantième livre, et les autres bien sûr…
anne.vacquant.free.fr/av/
Citation :
« La devise [de Montmartre est] : « Faire le bien dans la joie » » (p 152).
Le cinquantième livre - Pierre Martial
A 5 ans Ernest Hérisson comprend que les livres rendent heureux. C’est ça mère qui l’initie indirectement à la lecture. Elle le prénomme d’ailleurs en pensant à Ernest Hemingway. Et c’est à l’âge de 30 ans lors d’une sortie sur Montmartre qu’il est devenu libraire.
L’histoire commence à l’âge de ses quatre-vingts ans et ses cinquante ans de libraire dans sa boutique « A pleins volumes ».
Solitaire jusqu’à ce qu’un chiot entre dans sa librairie, il l’adopte et l’appelle « Hé ».
Après trois ans de belle collaboration, Ernest ouvre une lettre qui va détruire son existence. Un huissier va l’obliger à partir après qu’il soit dans l’incapacité de répondre à une augmentation importante de loyer.
Ainsi il va partir en cavale emportant seulement une cinquante de livres.
Parallèlement, des habitants de son immeuble et des habitués de la librairie vont s’organiser pour le rechercher.
Une histoire émouvante, touchante qui ne manque pas d’humour.
J’aurai pensé un livre plus complexe avec des passages sur des lectures importantes de l’auteur qui est aussi journaliste, militant pour la défense de livres, et qui a publié nombre d’ouvrages, d’enquêtes, de reportages et de nouvelles. Mais il a choisi une forme tout à fait accessible à des jeunes lecteurs. Il est vrai que la couverture et le titre ne démontrent un livre tout public, même si certains passages restent pour « adulte ».
L’auteur explique pourquoi il est passé par cet éditeur et c’est bien dommage, car les éditions Victor H. ont manqué considérablement d’attention.
Le cinquantième livre de Pierre Martial m'a été conseillé par mon libraire.Et rien d'étonnant si vous aimez les livres, et les vieilles librairies, vous aimerez les aventures d'Ernest Hérisson et vous le suivrez dans ce Montmartre pittoresque. Personnage attachant, écriture limpide, chapitres courts. Un très bon moment, vraiment.
mais dommage que l'éditeur est publié avec pas moins de 11 fautes...
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