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Le bâtard conquérant ; essor et expansion du genre romanesque au moyen âge

Couverture du livre « Le bâtard conquérant ; essor et expansion du genre romanesque au moyen âge » de Francis Gingras aux éditions Honore Champion
Résumé:

Bâtard conquérant, né de la rencontre entre le vulgaire et le savant, le roman est l'héritier d'une généalogie impossible, toujours à réinventer. Le genre s'est pourtant développé dans un contexte bien particulier et dans une période relativement brève, dès la deuxième moitié du XIIe siècle,... Voir plus

Bâtard conquérant, né de la rencontre entre le vulgaire et le savant, le roman est l'héritier d'une généalogie impossible, toujours à réinventer. Le genre s'est pourtant développé dans un contexte bien particulier et dans une période relativement brève, dès la deuxième moitié du XIIe siècle, alors que le nom de la langue vernaculaire, opposée au latin, en vient de plus en plus souvent à désigner une certaine forme d'écriture narrative dont les caractéristiques vont s'affirmer au cours du siècle suivant. Ce genre, qui s'est imposé comme une forme narrative dominante dès le Moyen Âge et qui - phénomène unique - s'est maintenu dans la nouvelle typologie des genres modernes, s'est d'abord défini à l'aune du latin et de la culture classique, puis redéfini dans le contexte particulier d'une Europe polyglotte. En partant du mot roman et du sens que lui donnaient les auteurs médiévaux jusqu'à la matérialisation de la chose dans l'histoire du livre médiéval, la réflexion sur cette nouvelle forme narrative permet d'interroger aussi bien le problème de la théorie des genres dans le contexte particulier de la « littérature » médiévale que la question des dominantes esthétiques de la première écriture romanesque. Loin d'être un genre sans histoire qui évoluerait de manière linéaire depuis sa naissance médiévale jusqu'à la maturité romantique, le roman se caractérise plutôt par sa dimension fondamentalement autocritique, voire constitutivement antiromanesque. Le romancier serait donc, d'aussi loin qu'il se manifeste, à la fois créateur et destructeur, habité par une méfiance tenace à l'égard de cette langue sans passé qui donne son nom au genre de l'avenir.

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