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Léa n'accepte son corps que quand elle danse. Il lui permet de s'exprimer sans les mots. Elle n'a jamais pu entretenir une relation amoureuse à long terme. Elle se pose des questions car elle est cette fois réellement amoureuse. Alors va-t-elle fuir une fois de plus ? C'est ce qu'elle fait quand son ami peintre l'incite à poser nue, en tant que modèle. Elle rejoint alors sa mère qui a souhaité justement lui parler de sa propre vie, de sa propre relation avec son corps, de sa propre souffrance.
L'auteure a un style bien à elle, très poétique, utilise des phrases courtes et souvent imagées. Beaucoup d'émotions. Une réussite !
C'est l'histoire d'une danseuse - chorégraphe qui a 40 ans, elle est obsédée par la perfection, pas mariée, sans enfant, amoureuse depuis 6 mois de Bruno. Un appel de sa mère qui habite au bord de la mer va tout déclencher, malgré une journée très éprouvante Léa va prendre la route pour se rendre chez sa mère mais une terrible tempête va lui rendre la tâche difficile. Arrivée là - bas sa mère va lui livrer un terrible secret qui va la bouleverser et changer la vision de la vie en particulier son amour avec Bruno.
L'écriture est hachée, les phrases sont courtes ainsi que les chapitres ce qui m'a donné une impression de rapidité, de tourbillon, ce rythme m'a vraiment entraîné et m'a donné envie d'avancer dans la lecture. J'ai aussi beaucoup aimé la comparaison de la vie avec la danse 'art délicat et précis'.
Ah ! Jeanne Bénameur ; quel plaisir de la lire.
Je me demande toujours comment elle peut nous émerveiller avec des histoires aussi douloureuses. Un peu comme Sorj Chalandon, bien que dans un autre style.
Ici, c’est l’histoire d’une mère et d’une fille, unies par une grande tendresse. Entre elles, les mots sont rares, inutiles.
Léa, devenue danseuse, les remplace par les mouvements du corps.
E puis un jour, la mère, vieillissant, décide de parler, de se raconter.
Et là, c’est l’éboulement, l’effondrement.
« Il faut marcher dans les mots de la mère, là, dans la cuisine. A l’intérieur »
« La fille voudrait perdre l’alphabet. Ne plus comprendre. Rien. »
Ce sont un peu les rapports des personnages des « Demeurées ». Beaucoup d’amour, mais à l’abri des mots, pour se protéger..
Jeanne Bénameur semble fascinée par les mots et leur pouvoir, par le langage du corps, et elle en parle si bien, qu’on est fasciné avec elle.
Elle a un talent fou pour provoquer les émotions du lecteur.
J'aime les styles sobres et concis, mais là, c'est un peu trop. Des mots, des demi phrases, le cheminement de la pensée en direct et non traduit est difficile à suivre parfois. Malgré tout, c'est une belle histoire d'amour entre une mère et sa fille.
Léa exprime avec son corps par la danse tout ce qu'elle ne peut pas entendre et dire...Un jour sa mère parle, parle et dit les trois années de sa vie qui ne cessent de la tourmenter...ce sera un soir de tempête!!!
Un livre que j'aurai du mal à oublier.
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