"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Six silhouettes vues de dos. Cinq hommes et une femme aux mains attachées. Et cette légende énigmatique: Sauvons les six de Sharpeville. Parmi les dizaines d'images décorant sa chambre de petite fille, Leo se souvient de l'autocollant orange. C'est pour ces six prisonniers, pour un certain Nelson Mandela, qu'il fallait renoncer aux dessins animés du dimanche, se tasser dans la Panda familiale parmi des monceaux d'affiches politiques, défiler sous la pluie en scandant d'incompréhensibles slogans. Vingt ans plus tard, Leo s'envole pour le «pays sans nom», l'Afrique du Sud, à la recherche des silhouettes qui ont marqué son enfance. Pour elle, les six condamnés noirs feront revivre cette effroyable journée du 3 septembre 1984 où, dans le township de Sharpeville, tout a basculé.
Leonora Sartori bâtit un roman où la chronique pleine d'humour d'une enfance placée sous le signe du militantisme alterne avec un épisode poignant des années d'apartheid.
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