Le présent texte traite la Côte d'Ivoire et l'ivoirité - expression spécifique du phénomène d'exclusion plus large de l'autochtonie politique - entre 1993 et 2008. Il cherche à la considérer à travers le prisme de la musique urbaine, notamment celui du reggae durant cette période. Le texte commence par une approche théorique de l'autochtonie politique dans le monde et en Côte d'Ivoire, en la situant dans un contexte historique et actuel à travers l'exclusion des dioula. Ensuite le caractère politique des musiques est démontré et appliqué pour la Côte d'Ivoire en traitant l'avènement des musiques urbaines actuelles. Enfin, ce travail se termine par l'étude des deux musiciens reggae ivoiriens Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly et de leurs paroles par rapport à l'autochtonie politique. Pour ces derniers, leur propre ivoirité a été mise en doute dans le passé du fait qu'ils soient dioula ce qui rend leurs énoncés encore plus intéressantes pour une analyse de contenu qualitative telle que proposée ici.
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