La filature depuis la France d'un homme d'affaires américain conduit Langelot à Cap Kennedy, en pleins préparatifs du premier vols habité pour Mars. Une jeune et trop fragile héritière, un mari jaloux, une tante sudiste et bien sûr des courses-poursuites et de multiples rebondissements pour cette première mission de Langelot aux USA. Dans la chaleur moite de la Floride, si les climatiseurs sont défectueux, alors tout devient possible... Broché. Illustrations de Laurent Bidot.
Fan de Langelot j'ai trouvé ce roman un peu inégal. J'y ai retrouvé tout ce que j'aime dans un Langelot mais plusieurs choses dans ce livre me donnent l'impression que l'auteur n'était pas au mieux de sa forme :
Passons sur le mot cosmonaute, qui est consacré comme le terme soviétique de ce métier mais qui est quand même d'usage courant de ce côté de l'Europe. C'est plutôt celui de cosmodrome qui me choque vraiment venant de Volkoff. Ça, ça fait vraiment soviétique. Et il s'agit d'une base spaciale américaine.
Il y a aussi le journaliste genre "bavard au courant de tout" et qui parle de Foster comme s'il était vivant alors qu'il est mort depuis un an.
Ou encore, Langelot qui reconnaît l'accoutrement des hommes du SPHINX mais qui "oublie" où il a bien pu les avoir déjà vus !! Ce n'est pas du tout raccord avec le personnage tel qu'on le connait.
Dans un autre registre : p.168, l'expression "jusqu'à tant que ..." qui ne me paraît pas très correcte. Pas dans les habitudes de l'auteur qui maîtrise plutôt bien notre langue. Et page suivante, "Jean se retournait pour regarder par le rétroviseur" ! Ça a pourtant été inventé pour ne pas avoir à se retourner justement.
Enfin, c'est quand même une belle aventure pleine de suspens et de va et vient entre New-York et la Floride. Certes, notre héros a particulièrement beaucoup de chance et de heureux hasards (être voisin de chambre de Horton, ressortir du tunnel du sous-marin et être recueilli en pleine mer et en pleine nuit, etc...). Mais c'est le tome où l'on découvre l'ignoble Sidney la gélatine et qu'on recroise l'organisation criminelle SPHINX.
Ah ! Et une fois n'est pas coutume, malgré qu'il y ait deux femmes dans cette aventure, Langelot est plus assisté par un homme (Bob l'ingénieur) que par une Langelot-girl.
Un aspect que j'aime bien, c'est la description du modernisme américain qui est aujourd'hui tellement banal, comme dans l'aventure Canadienne du gratte-ciel. Ainsi que la façon dont Volkoff s'amuse avec les mots et expressions américains.
Et pour finir on peut remarquer que Langelot, que plus grand chose n'impressionne, est ici en admiration devant les installations de cap canaveral, comme une groupie de la conquête spatiale.
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