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La vierge et le gitan

Couverture du livre « La vierge et le gitan » de David Herbert Lawrence aux éditions Le Bruit Du Temps
Résumé:

La nouvelle titre du recueil est universellement reconnue comme l'une des plus réussies de l'auteur. Ultime variation sur un thème qu'il n'aura cessé de traiter : celui de la jeune femme qui ne pourra trouver son accomplissement intérieur et échapper à son milieu étouffant qu'en vivant un amour... Voir plus

La nouvelle titre du recueil est universellement reconnue comme l'une des plus réussies de l'auteur. Ultime variation sur un thème qu'il n'aura cessé de traiter : celui de la jeune femme qui ne pourra trouver son accomplissement intérieur et échapper à son milieu étouffant qu'en vivant un amour pour un hommme venu d'ailleurs. Ici un gitan qui, au rebours de toutes les conventions, apparaît comme l'image de la propreté morale et physique et de la fraîcheur, à l'opposé de l'air vicié et renfermé qu'elle respire dans le presbytère où elle est enfermée avec sa grand-mère et sa vieille fille de tante. Sa vivacité, sa verve, tient sans doute au fait, comme souvent chez Lawrence, qu'elle lui a été inspirée par sa sympathie pour la plus rebelle des deux filles de Frieda, Barbara, qui, après avoir été abandonnée par sa mère, était restée en Angleterre dans la famille de son père, et qui était venu rejoindre récemment le couple en Italie. Écrit, pour sa première partie à Pâques 1927, alors qu'il se sait gravement malade, Le Coq échappé, sous-titré « une histoire de résurrection », met en scène le Christ et peut apparaître comme le testament spirituel de Lawrence. La nouvelle doit son titre à un jouet (un coq blanc sortant d'une coquille d'oeuf) que Lawrence avait trouvé dans une boutique de Volterra, lors du périple qui avait donné lieu aux Croquis étrusques. Au risque de choquer une fois de plus, Lawrence décrit un Christ qui lui ressemble, déprimé, ne supportant plus les foules, il s'isole mais, allant mieux, il découvre « que le monde réel est mille fois plus merveilleux qu'aucun ciel ou salut et se réjouit de n'avoir plus aucune mission à accomplir ». Dans la seconde partie (« phallique », comme il la désignait lui-même) il va plus loin encore et s'emploie à montrer que la vraie résurrection doit avoir lieu littéralement « dans la chair », en recourant au mythe d'Isis et d'Osiris. « L'homme qui était mort » sera initié au mystère de l'amour charnel par la prêtress

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