Ce roman détaille à travers une approche narrative scrupuleuse, usant de proses coulées dans la neurasthénie et le désespoir, les tribulations du jeune Boualem, un anticonformiste par excellence. Un sympathique agité, doublé d'un emmerdeur patenté, qui s'identifie sans le moindre souci à tous les jeunes de son âge. Ces désoeuvrés prématurément retraités, désignés communément dans le langage populaire algérien par le qualificatif : « hittistes ». « Hittistes » dites-vous... ? Une appellation à connotation dépréciative, choisie délibérément par certaines franges de la population, à dessein de les marginaliser. Des boutonneux sortis à peine de l'âge pubère, dissemblables dans leur apparence, mais voisins dans leurs élucubrations. Des garçons à l'esprit subjugué par des horizons nouveaux, s'ingéniant à rêver d'une bravade rhétorique, couplée à une absurde et si dangereuse pérégrination. Le péril est immense, et ces volontaires troublés par une rêvasserie confuse, savent pertinemment que le contexte « harraga » est défini comme très dangereux, même si on a beau redoublé d'ingéniosités et d'astuces. Celui-ci à ne pas en douter, est à la hauteur de l'action entreprise par ces amateurs à l'immigration clandestine ; dans toute sa composante. Des individus plutôt animés d'une ineptie qu'ils préfèrent ignorer, que de réfléchir sérieusement aux questions ontologiques, évidentes ou insolites.
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