"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Du pur delerm ! un recueil d'histoires qui tournent autour du sport, de ceux et celles qui en font, qui en ont fait georges carpentier, colette besson.
Platini, noah/forger, sebastian c?, ivan lendl, les " barjots " kiki caron, anquetil/poulidor, jean-pierre rives, stéphane diagana. ladji doucouré, laure manaudou... mais aussi des gestes du sport : le passing-shot du tennis, le sourire figé du patineur après la chute, la frénésie des balayeurs du curling, ou encore l'odeur du cross du figaro, le rituel de l'échauffement... tout l'art de philippe delerm pour nous faire partager l'émotion de ces nouveaux héros, toute sa délicatesse pour raviver notre mémoire de ces moments si forts, si intensément partagés avec tous ceux qui vibrent à la beauté du geste, à la volonté de se dépasser.
La tranchée d'arenberg et autres voluptés sportives, c'est comme un sucre d'orge, à déguster lentement pour mieux retenir ce que nous aimons depuis notre enfance.
La passion du sport irrigue en permanence les écrits de Philippe Delerm, même quand il n'écrit pas à proprement parler sur le sport. Son amour du geste sportif, de la combativité des athlètes, de l'élan romanesque qui souffle sur des grandes compétitions...tout cela transparaît dans ses nouvelles qui cherchent dans le geste quotidien - aussi insignifiant puisse-t-il paraître - l'extraordinaire d'une sensation, d'une émotion. C'est ce qui d'après moi a fait le succès de "La Première gorgée de bière".
Dans "La tranchée d'Arenberg", Philippe Delerm met les pieds dans le plat. Et dans la boue. La boue du Nord et de la mythique course cycliste Paris-Roubaix, avec son secteur pavé qui en a connu des chutes, des légendes, des héros, des victoires et d'amères défaites.
Sur le modèle de "La Première gorgée de bière", Philippe Delerm revient ici sur ses plus beaux souvenirs de sport, quand l'émotion d'un champion emporte sur son passage l'engouement d'un peuple, d'un spectateur ou simplement d'un gamin.
Nul besoin d'être sportif ou même de s'y connaître pour devenir un lecteur amusée de ces chroniques : on ressent à chaque ligne le plaisir qu'a l'auteur à se remémorer ses instants et à les partager. Comme un adulte qui goûte et re-goûte à un bonbon sucré de son enfance.
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