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Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le khédive Ismaïl met en oeuvre une large politique de modernisation du Caire qui repose notamment sur l'implantation d'un réseau d'infrastructures hydrauliques, constitué de conduites, de pompes et de machines à vapeur, sur un modèle européen. Le souverain égyptien cède en concession l'adduction et la distribution d'eau dans la capitale à un ingénieur français, Jean-Antoine Cordier, qui fonde en 1865 la Société des eaux du Caire. Cette entreprise monopolistique devient en quelques années un placement financier attractif pour des hommes d'affaires aussi bien égyptiens qu'européens. Le réseau de canalisations de la Société des eaux se fait alors le vecteur d'une technopolitique fluctuante : il est tantôt un instrument de la construction de l'État égyptien, tantôt la marque des rivalités entre puissances européennes dans la ville. Car en prenant l'Europe pour modèle et la concession pour outil, le khédive creuse en Égypte le lit d'un impérialisme technique et financier, à la fois français et britannique.
Il s'agit ici, en croisant les historiographies environnementale et économique, d'interroger l'impérialisme franco-britannique et l'élaboration d'une modernité égyptienne à la lumière de l'exploitation d'une ressource de bien commun aussi cruciale que l'eau en contexte urbain.
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