"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La Route des Gardes est une autobiographie d'un genre particulier : une autobiographie à moto, vrombissante et dangereuse. Au départ de ce récit, un accident, qui aurait pu être banal : en octobre 1970, alors qu'il chevauchait une Norton Dominator 99, moto mythique, " décapitée au sabre asiate ", l'autre, âgé de dix-huit ans, fonce dans le décor. C'est le trou noir. Bayon alterne alors, pour tisser son récit, deux époques du souvenir : d'abord l'Afrique équatoriale d'un jeune homme né en Côte-d'Ivoire, la moiteur des découvertes sexuelles, l'apprentissage déjà marqué par le désir de la chute. Puis, le temps présent de l'accident, l'hospitalisation qui le laisse dans un état comateux. D'un côté, l'évocation clinique de la tôle froissée, du bitume râpeux, des chairs couturées, avec une précision maniaque. De l'autre côté, Bayon chante ses favorites, depuis la mobylette pétaradante des années d'adolescence à Lomé jusqu'à la fameuse Norton, destrier d'un autre âge. Et là aussi, malgré des moments de grâce, il y aura une chute. Les cylindrées de Bayon ne sont-elles pas des armes blanches, des idées de vitesse, de liberté, ou de sauvagerie ? Et savoir se tenir sur un tel engin, ne serait-ce pas une " leçon de maintien littéraire " ?
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