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La Peinture et le Mal a été écrit à la fin des années 70.
Cette seconde moitié du XXe siècle a vu l'effondrement des utopies politiques et artistiques. Le marxisme comme " horizon indépassable de la pensée ", la croyance en un progrès continu, nos idéologies du Bien, ont été tragiquement confrontés dans le réel à deux monstruosités : le stalinisme, le nazisme. A l'aube de notre siècle, la grande boucherie de 14-18 annonçait les charniers à venir ; à son crépuscule, le rythme de ceux-ci n'a malheureusement pas ralenti.
Et si l'histoire de la peinture, et plus précisément l'histoire des liens de cet art avec une pensée du Mal (notamment dans le judaïsme et la théologie catholique), permettait de comprendre la logique mortifère de notre siècle ? Et si le naufrage de nos civilisations avait été annoncé, accompagné, via la succession des avant-gardes artistiques et sur fond de sublimes soubresauts, par la lente agonie de la peinture ? La Peinture et le Mal comme son titre l'indique, est un essai sur l'art.
Il y est question de Titien, Tintoret, Watteau, Poussin, Greco, Seurat, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Schiele, Duchamp, Mondrian, Malevitch, Pollock, De Kooning... C'est aussi l'ébauche d'un roman, un fragment de journal intime, une réflexion sur l'éthique, un pamphlet politique.
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