L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité, le Güegüense est une pièce de théâtre satirique écrite, en espagnol et en nahuatl, au XVe siècle. Elle est aussi un mythe, LE mythe, même, dont les Nicaraguayens s'enorgueillissent. C'est enfin une mystification et, pour l'auteur de cet ouvrage, une « malédiction ».Dans le personnage clé de la pièce, un individu odieux, avide, menteur et couard, l'auteur retrouve à son grand regret bien de ses compatriotes de ce Güegüense qui fait, quand le gouverneur espagnol qu'il a choisi d'escroquer a le dos tourné, la « guatusa », un geste qui ressemble fort à une manifestation très actuelle d'insolence dévoyée.Cet ouvrage en effet est l'expression de l'immense déception de l'auteur et d'une bonne partie de la population nicaraguayenne devant le spectacle offert par les nouveaux güegüenses qui, tergiversant les espoirs mis dans la révolution qui bouscula de régime du Général Somoza le 19 juillet 1979, ont récupéré à leur seul profit un pays qui s'était donné à eux et, au passage, une bonne partie de l'aide copieuse que le monde entier, croyant avoir enfin trouvé là la fameuse « troisième voie du développement », s'empressa d'envoyer.
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