Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Sous la plume de la Colette girondine - la seule femme écrivain associée à la célèbre « génération perdue » -, le Port de la Lune paraît comme réenchanté, par la grâce des silhouettes convoquées : illustres en leur temps (le bon docteur Arnozan, l'historien Camille Jullian) ou anonymes voués à l'oubli (jeunes filles en robes claires, reines de Saba égarées dans l'arrière-pays). « Les portraits émerveillent », comme le souligne Jean-Marie Planes dans son émouvante préface.
En ethnographe enjouée et complice, avec tact et dans un style admirable, Jean Balde ressuscite ainsi le Bordeaux mondain - celui des tout puissants négociants en vin du Pavé des Chartrons, comme celui de la « bonne société » des allées de Tourny - mais aussi la Gironde travailleuse, celle des parqueurs d'huîtres ou des vignerons. Elle revisite à l'occasion, à travers une galerie de figures hautes en couleur, l'histoire viticole du Médoc, de château Lafite à Cos d'Estournel, en passant par les Rotschild ou les barons de Brane.
Chronique d'un milieu social, le récit est rythmé par l'évocation de l'âme de maisons fugitives, servant de belvédères à l'écrivain posant sur les êtres et sur les choses un oeil insatiable : l'appartement de la place de la Bourse, le chalet de bois de Soulac, la demeure de Lesparre annonçant la Fin des Terres, l'Aérium d'Arès découvrant à la vue l'immense tapis vert du Bassin d'Arcachon, le domaine de Maurignac en Marmandais, et la chartreuse de La Tresne, l'ultime maison, au bord du fleuve où se mire toute une vie.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"