La culture constitue la marque incontestable de la personnalité. Elle justifie l''homme dans ses agissements. C''est pourquoi, la qualification de certains actes devrait se rapporter à la culture de celui qui les pose. Faire justice sans tenir compte du cadre culturel dans lequel ont été perpétrées les violations des droits de l''homme, peut être assimilée à une violation du droit à l''identité et du droit à la reconnaissance. Le cadre international dans lequel s''opère le procès international peut-il lui permettre de tenir compte de ces nombreux particularismes? Cela paraît bien difficile, mais comment serait-il possible de donner du crédit à un procès qui se fonde sur des dispositions qui sont autres que celles de l''Etat dont sont ressortissants victimes et accusés? Certes, la justice pénale internationale peut constituer la bouée de sauvetage de l''humanité, contre tous les maux qui la minent et l''enfoncent un peu plus chaque jour. Mais, doit-on la considérer comme l''unique solution lorsqu''il est démontré qu''elle peut constituer un obstacle tant au rétablissement de la paix qu''à l''évolution même de la justice.
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