"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voulant compléter les Homélies sur l'Hexaéméron de son frère Basile qui n'a pas eu le temps de traiter de la création de l'homme, Grégoire de Nysse consacre à ce sujet le présent traité : il y présente l'homme comme le sommet et le couronnement de la création ; appelé à dominer le monde, il se révèle par de nombreux traits supérieur à l'animal, particulièrement par son aptitude au langage. Cette disposition témoigne du mystère de sa nature où l'esprit et le corps sont tellement unis qu'il est impossible de localiser précisément la faculté directrice de l'âme dans le corps comme le montrent les analyses des processus physiologiques à l'oeuvre dans le sommeil et les rêves. Ultimement, ce qui définit la grandeur de l'homme, c'est qu'il a été créé à l'image de Dieu. Grégoire décrit alors en quoi consiste cette ressemblance et propose une explication théologique du mal, de la chute et de la rédemption universelle en combattant la thèse de la préexistence des âmes et celle de la métempsychose et en affirmant la contemporanéité de l'âme et du corps. Il peut alors prouver le caractère vraisemblable et raisonnable de la résurrection. Le traité se clôt par l'exposé d'une théorie médicale qui décrit les différents organes du corps et leur rôle dans l'organisme, d'où il ressort que l'âme est bien créée en même temps que le corps, l'un et l'autre promis à la résurrection.
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