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La chouannerie en pays gallo

Couverture du livre « La chouannerie en pays gallo » de Adolphe Orain aux éditions Culturea
  • Date de parution :
  • Editeur : Culturea
  • EAN : 9782385080792
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

M. de la Nougaret, qui avait pris pour nom de guerre Achille le Brun, s'empara un jour, près de Saint-Jean-sur-Vilaine, d'un convoi républicain qui transportait 500.000 francs en pièces d'argent «nouvellement frappées». L'escorte s'était enfuie au premier coup de feu. Une autre fois, Achille et... Voir plus

M. de la Nougaret, qui avait pris pour nom de guerre Achille le Brun, s'empara un jour, près de Saint-Jean-sur-Vilaine, d'un convoi républicain qui transportait 500.000 francs en pièces d'argent «nouvellement frappées». L'escorte s'était enfuie au premier coup de feu. Une autre fois, Achille et ses hommes cernèrent un détachement d'environ 100 hommes de troupe de ligne qui escortait une voiture publique. Les soldats, commandés par un sergent, venaient d'être levé et annexés à un régiment. Comme ils n'avaient jamais appris le maniement des armes, les malheureux n'essayèrent même pas de se défendre, et mirent bas les armes. Après s'être emparé de tout ce que contenait la voiture, Achille le Brun fit servir à boire et à manger aux soldats de la république. Il les garda jusqu'au soir à trinquer avec les paysans. Au soir, quand ils furent parfaitement ivres il les libéra et les vaillants soldats de l'escorte rentrèrent à Vitré en se tenant deux à deux par le bras, chantant et criant que les royalistes étaient de bons enfants. Il y eut peu d'événements joyeux pendant ces horribles années où la guillotine gouvernait le pays. Adolphe Orain les a notés en récoltant les informations et les témoignages les plus divers et les plus étonnants sur cette trop longue guerre civile. On en retiendra finalement la morale tirée par un royaliste qui avait assiègé un républicain et qui, le rencontrant quinze ans plus tard dans la rue, lui tendit la main avec ce propos: «Oublions, Monsieur, les cruelles années et ne nous souvenons que des instants où nous avons pu nous traiter en Français».

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