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Kvetchen (v. intr) : en yiddish, se plaindre, se lamenter, se désoler. Comme dans l'histoire suivante : Dans un train, un voyageur se plaint : " Oy, c'que j'ai soif... Oy, c'que j'ai soif... A bout de nerfs, ses voisins finissent par lui donner un peu d'eau. Quelques minutes passent, puis l'homme reprend : " Oy c'que j'avais soif... " Le yiddish est comme la langue officielle du nulle part. Et, puisqu'à en croire Michael Wex " le judaïsme est défini par l'exil et [que] l'exil sans les plaintes, c'est du tourisme ", nulle autre langue ne saurait être mieux adaptée à l'art de la lamentation... Partant de ce constat, Michael Wex invite à un voyage pétri d'humour et d'érudition au coeur de la culture juive. Retraçant ses origines, ses liens avec la religion, son évolution à travers le temps, il montre sur un mode ironique et politiquement incorrect comment le yiddish permet, au quotidien, à ses locuteurs de se lamenter sur tout : la nature, l'humanité, le sexe, la nourriture et même Dieu. En somme, le yiddish vous aide à être juif - et à vous plaindre en toutes circonstances. Savant et jubilatoire, abordant le yiddish par ce qu'il a de plus imagé, Kvetch est bien plus qu'un recueil de jeux de mots ou d'histoires juives : il s'agit d'une véritable exploration de la culture ashkénaze, un hommage émouvant à un continent perdu dont il importe aujourd'hui de préserver la mémoire par la langue - et l'humour.
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