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Isolé dans sa maison blanche, un homme compte les arbres, un à un, du bois alentour. Eux sont quantifiables, permettent de se faire une idée de l'étendue de la forêt, et le rassurent face aux jours sans date qui le poursuivent à chacune de ses sorties. Au rythme de ses pas, nous remontons son histoire, en particulier celle de sa paternité non désirée.
Lorsque sa femme Mirjam lui fait part de son envie d'avoir un enfant, il refuse, paniqué. Mis devant le fait accompli, le jeune père assiste sans joie à la naissance de Nathan et à la destruction progressive de son couple. Ce professeur de littérature aura l'occasion de croiser son fils à deux reprises lors de séjours à l'étranger, où il affrontera la colère de cet inconnu. Mais c'est aux Pays-Bas qu'ils se retrouvent finalement lorsque Nathan est hospitalisé dans un état critique.
En distordant le temps de sa langue riche et puissante, Jeroen Brouwers bâtit ici un récit bouleversant sur la paternité. Il parvient à concentrer l'étendue des jours dont la date s'est perdue, donnant corps à une généalogie que seule l'absence semblait définir. Ces innombrables 'jours blancs' s'agglomèrent pour faire face en un bloc poétique aux questions de la filiation et de la solitude. Au tabou de la mort entre un père et son fils.
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