Chez Italo Calvino, on ne peut séparer le narrateur de l'essayiste. Ce caractère indissociable et complémentaire de la part réflexive et de la part romanesque fournit un éclairage critique à la lecture des Saggi calviniens qui ont été publiés pour la première fois en 1995 en deux volumes de mille cinq cents pages chacun. Dans ce vaste ensemble de textes, très hétéroclites en apparence, mais tous issus d'une même attitude de recherche et de réflexion face au monde et à sa complexité, les auteurs ont retenu, parmi les thèmes nombreux et variés qui y sont traités, l'autobiographisme, la crise des idéologies, l'image de la ville, l'intérêt pour les arts plastiques et la peinture, l'écriture de Tommaso Landolfi, l'« anthropologie du sacrifice », la réflexion sur l'utopie, la prédilection pour l'Arioste.
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