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Au-delà d'une clôture de la représentation dont la forme ne saurait être ni indivisible ni totalisante et qui, à l'image du « tour de vis », traverse le (roman du) sujet plus qu'elle ne le délimite, ce livre tente de suivre dans l'oeuvre de Henry James la pensée d'une mimésis « originaire ». Rien d'étonnant à ce que La Muse tragique (1890), que l'auteur considérait lors de sa rédaction comme son « dernier grand roman », porte sur le théâtre, puisque celui-ci fournit d'une certaine manière l'assise de la représentation jamesienne. Mais dans l'achèvement du roman spéculatif, c'est, en-deçà de toute représentation théâtrale, spectaculaire et imitative, l'irrévélable mimésis qui se fait jour. Ou qui fait retour, comme si la décision prise et reprise contre elle depuis la scène inaugurale de la philosophie (et de la détermination esthético-métaphysique de l'art) s'était épuisée, ou mieux, s'était mise en suspens. En effet, tout commence chez James à partir d'un certain retour mimétique qui suspend l'activité représentante, Actionnante, schématisante du sujet (si tant est que cette activité lui soit propre) tout en la constituant. Il s'agit donc de retracer, au moyen d'une lecture patiente de quelques textes exemplaires, le pas en arrière qu'effectue l'écriture tardive de James vers ce retour, là où s'originent l'oeuvre, la représentation, la pensée, le rêve, le fantasme, et là où se joue, de toute évidence, l'avenir de la littérature.
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