"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est elle qui a eu l'idée de la liste, mais elle n'a jamais voulu que quelqu'un meure. Valérie est effondrée après le drame survenu à son lycée. Son petit ami Nick a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu'ils avaient écrite pour s'amuser, et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants. Puis, Nick s'est suicidé. Mais Valérie, elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses. Jusqu'au matin où elle se lève, et quitte sa chambre pour retourner au lycée.
400 pages d’une extrême intensité, 400 pages qui se dévorent d’une traite – on a besoin de savoir si Valérie va réussir à se reconstruire -, 400 pages où le lecteur est interpelé par la façon dont la violence peut faire irruption, subitement, dans le quotidien, happé par le fait que l’on n’est en sécurité nulle part…
Dès les premières pages, on est entrainé dans l’histoire. L’alternance des temps se fait de façon fluide, entre l’enfance – heureuse et gâtée – de Valérie, les moments du passé vécus avec Nick, le présent d’une famille qui se déchire devant les conséquences du crime, l’attitude des lycéens qui tentent de faire comme si rien ne s’était produit. Et puis il y a le futur : comment se projeter, comment s’autoriser à avoir un avenir, comment tourner la page ? Tout cela est fait sans éluder la question de fond qui nous tord les tripes : même si Valérie n’a pas appuyé sur la détente, a-t-elle une part de responsabilité dans cette tuerie ?
Autour d’un sujet brûlant – les tueries de ce type qui ont eu lieu aux États-Unis ces dernières années, et qui nous laissent toujours en état de sidération -, l’auteur a su déployer une histoire qui nous touche au plus profond, parce qu’elle questionne la culpabilité de ceux qui restent… d’autant que, soyons honnêtes : qui de nous n’a pas ressenti, un jour, une bouffée de haine, une envie de meurtre, l’envie de désigner du doigt celui ou celle dont on aimerait être débarrassé ? Cela fait-il de nous des meurtriers en puissance ?
Cinq mots me viennent à l’esprit en refermant ce livre : étonnant – puissant – poignant – passionnant – envoûtant. Ce livre mérite amplement les éloges qu’il reçoit ! Il n’y a aucune fausse note, c’est un des livres parfaits que ma bibliothèque à l’honneur de compter sur ses étagères !
Alors que quelques mois plus tôt Valérie tentait d'empêcher son petit-ami, Nick, de tuer un a un des élèves de leur lycée notés sur une liste, aujourd'hui le temps de la rentrée est venue. Touchée à la jambe, elle se relève doucement de sa blessure sans parvenir à guérir le traumatisme psychologique. Car Valérie a tout pour culpabiliser. C'est elle qui a rédiger cette fameuse liste de la haine en y notant un par un les élèves et les profs qu'elle haïssait. Comment surmonter ce sentiment ? Comment affronter tous ces regards accusateurs même au sein de sa propre famille ? Valérie n'a pas appuyé sur la gâchette néanmoins, n'est-elle pas autant responsable ? Troublant d'actualité, Hate List bouscule l'idée que l'on se fait d'une tuerie, de la reconstruction physique, mais surtout psychologique. Bouscule l'idée de celui que l'on désigne comme responsable comme celle des victimes. Bien écrit et intelligemment mené, Jennifer Brown m'a embarqué dans ce monde où tout n'est jamais blanc ou noir.
Avec son petit-ami Nick, Valérie file le parfait amour adolescent si ce n'est qu'ils soient régulièrement harcelés par certains de leurs camarades de lycée. En dressant une liste pour s'amuser de tous ceux qu'elle hait, elle ne se doutait pas que cette fameuse liste devienne l'objet de ses cauchemars. Commandité par Nick, c'est dans la cafétéria du lycée que le drame prend la forme d'une fusillade froide et sanglante. Touchée à la jambe en tentant de s'interposer, Valérie assiste au suicide de son petit-ami. Accusée de complicité et désormais blanchie, Valérie ne parvient tout de même pas à comprendre comment une telle chose a pu arriver. L'heure d'affronter les regards commence lors de son retour au lycée...
En se focalisant sur les victimes et non sur le tueur, Jennifer Brown effectue un travail psychologique fouillé. A l'aide de flash-back avant et pendant tuerie, elle tente d'expliquer l'indicible sans jamais juger. Au contraire, à travers sa protagoniste, elle amène à un certain degré de réflexion sur le poids des conventions sociales, surtout pendant l'âge charnier de l'adolescence. Ainsi, Valérie décrit avec justesse le harcèlement scolaire et la marginalisation. La fusillade est le reflet intérieur d'un malaise adolescent face à une vie de famille chaotique, des rivalités et jalousies infondées dont découle une violence morale.
Sans aucune once de clichés la romancière n'utilise en aucun cas le voyeurisme, mais écrit avec sensibilité le cri de détresse qu'une telle situation impose. J'ai beaucoup aimé le questionnement intérieur de Valérie et cette culpabilité qui la maintient dans une sorte de léthargie. L'inversement des rôles de certaines victimes blessées au cours de la fusillade. L'environnement familial de Valérie propice à l'acharnement. Je dois dire que cet excellent livre jeunesse ne porte pas uniquement sur la souffrance, mais aussi sur le pardon. L'importance de pardonner aux autres, mais surtout à soi-même comme laisse présager une fin pleine d'espoir.
Un vrai coup de cœur pour ce livre dévoré en deux jours. Juste, parfois cruel mais toujours sincère, ce roman ne détourne pas le regard et affronte la vérité avec une brillante lucidité.
Pour accompagner ce livre, me demandez-vous ? Une part de forêt-noire et une tisane "Lovely Night" Kusmi tea pour apaiser les tensions devraient faire l'affaire !
http://bookncook.over-blog.com/2018/03/hate-list.html
Hate list est mon gros coup de coeur de ce mois-ci.
C'est l'histoire de Valérie, jeune et heureuse de vivre une super histoire d'amour avec Nick.
Jusqu'au jour où...Nick tire sur tous ses élèves et profs qui sont sur cette fameuse liste. Cette liste faite par Nick et Valérie où apparaissent tous les noms des personnes qu'ils détestent ou qui leur ont fait du mal c'est pourquoi Valérie va être accusé à tort d'être la complice de Nick qui c'est suicidé. Valérie a été blessée pendant cette tuerie.
A partir de ce jour, elle va devoir se reconstruire, que ce soit physiquement mais surtout moralement.
J'ai même cru à plusieurs moments qu'elle allait essayer de se suicider, mais non, c'est une jeune battante, forte. Pourtant elle n' a pas été aidée, son père la rejette, sa mère croit en sa culpabilité.
Mais voilà, il faut retourner au lycée. Cela va être très dur de revoir ses anciens amis, les personnes blessées, ....
Je me suis attaché dès le départ au personnage de Valérie, cette fille forte. On a envie de la serrer fort dans ces bras. Cette histoire m'a pris à la gorge car je me disais et si c'était mon fils qui aurait fait ça ou alors si c'était ma fille, je ne voudrais pas réagir comme les parents de Valérie.
Je vous recommande ce roman poignant, glaçant mais remarquable.
Un très bon roman Young Adult, qui adopte un point de vue intéressant suite à une fusillade qui a lieu dans un lycée américain. Valérie est une des survivantes, mais aussi la petite amie de Nick, le tireur, et l'instigatrice de la liste de la haine, regroupant les noms de tous ceux qui les ont pris pendant des années comme boucs émissaires, et qui ont constitué les cibles de Nick.
Un roman qui parle de la reconstruction, de l'après, et qui ne verse pas dans les lieux communs.
Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/09/hate-list-jennifer-brown.html
Hate list est un bouquin que j'ai longuement hésité à prendre à la bibliothèque, le sujet m'intéressait mais je ne savais pas si l'écriture de l'auteur allait me plaire. Je me suis lancée et ... j'aime beaucoup !
Tout d'abord, j'ai bien aimé la présentation du livre, divisé en quatre parties ainsi que les chapitres alternants en fonction des flash-back de la narratrice Valérie.
Grâce à une histoire très bien structurée ou l'on découvre, l'avant, le présent, et l'après de cette fusillade, aucuns détails ne peut nous échapper.
Nous suivons donc Valérie, qui essaye tant bien que mal de reprendre une vie normale après la fusillade orchestré par son petit ami, suite à une liste de la haine qu'ils ont établie tous les deux à force de brimades perpétuelles au lycée. Maintenant, Val se retrouve toute seule accablée. Nick s'est suicidé après l'avoir blessé, sa famille ne lui fait plus confiance, ses meilleurs amis se sont envolés et elle doit faire face aux autres élèves qui ne sont pas toujours tendres avec elle, certains pensent qu'elle est responsable à cause de cette liste, d'autres considèrent qu'elle est une héroïne ayant sauvé une autre élève, mais dans tout ça Valérie ne sait pas quoi penser, oui elle a rédigé la liste de la haine, oui elle connaissait son copain et savait ce qu'ils se disaient tous les deux mais jamais elle n'aurait pensé qu'il passerait à l'acte...Le plus surprenant dans tout ça, c'est qu'elle trouvera par la suite appui auprès d'une des filles qui les a le plus malmené..
L'auteur ne s'est pas attaquée a un sujet simple, mais elle l'a tout de même mené tambour battant avec audace, et je dirai même aussi avec perfection. Ce livre est un bijou qui nous fait voyager au coeur de cette tragédie, qui n'est malheureusement pas que fictive, je pense particulièrement aux Etat-Unis frappés de nombreuses fois par ce malheur dans leurs écoles. Mais je pense aussi que cela peut-être aussi l'occasion, pour montrer que malheureusement à force d'être constamment maltraités, on peut arriver à des points de non retour, la violence scolaire existe et cela a forcément un impact important sur la personne qui la vit.
On suit l’histoire de Valérie, dite Val, petite amie du défunt Nick qui s’est suicidé après avoir fusillé plusieurs de ses camarades scolaire, inscrits sur la « liste de la haine« . Cette liste, c’est Val qui en a eu l’idée, pour mettre tout ce et toutes les personnes qui l’énervent. Nick l’a suivit dans ce petit jeu, mais elle ne s’est pas rendue compte que pour lui, tout était réel. Trop réel. Elle l’apprend à ses dépends quand il tue et blesse plusieurs des personnes de cette liste à l’arme à feu, un matin en arrivant au lycée, et se suicide après l’avoir blessée, elle, Val, qui s’est interposée entre lui et l’une de ses prochaines victimes. Il lui faut donc guérir. Physiquement, malgré sa blessure de balle, elle se remet vite. Mais, psychologiquement, c’est une autre affaire : on l’interroge, on la regarde de travers, on la juge coupable. Lorsqu’elle doit remettre les pieds dans son lycée, c’est donc l’Enfer : le drame du 2 mai est encore frais dans tous les esprits.
On se retrouve plongés dans les pensées de Val, au fil d’un récit à la première personne et d’un vocabulaire simple, presque parlé. Comme si elle nous racontait son histoire, face à face, droit dans les yeux, ce qui m’a tout de suite happée dans l’histoire. Pour dire, j’ouvrais le bouquin dés que j’avais ne serait-ce que dix minutes ! Dans le bus, en cours, pendant les intercours, en récréation… Partout ! L’histoire est tellement prenante, et j’ai été énormément touchée par ce roman, versant même une petite larme à la fin. On entend parler de nombreuses fusillades, notamment aux Etats-Unis, où ce n’est pas rare, faute au port d’arme autorisé sûrement. C’est un sujet sensible, et difficile : on peut l’exploiter, mais il faut savoir y faire. Et, à mes yeux, Jennifer Brown a su relever le défi avec brio. Elle nous offre toute une palette de personnages que j’ai trouvés plus ou moins attachants -Nick en tête de liste- et on voit peu à peu l’évolution de Val, qui passe de « victime qui veut juste qu’on lui fiche la paix » à « jeune fille déterminée à retrouver une ville un tant soit peu normale ».
Quelque chose qui m’a aussi beaucoup plu, c’est la « division » du roman. Il y a trois parties distinctes : le présent, les flash back -qui nous permettent d’en apprendre un peu plus sur Nick, et sur comment Val a pu ne rien prédire de ce qui allait se passer- et les extraits des articles de presse au sujet du drame. On s’y retrouve plutôt bien, parfois même des éléments du passé se mêlent directement au présent -quand une parole, un objet ou une personne lui rappelle Nick, bien souvent- mais je trouve qu’ils sont bien délimités, si l’on peut dire.
S’il y a une chose que je devrais reprocher au roman, c’est la fin trop… trop trop ? Trop pas assez ? Je trouve ça un peu terminé à la va-vite. Certes, c’est beau ce qu’elle fait, mais je trouve le retournement de situation trop énorme, quelque part. Et puis, la fin, fin, fin, c’est une fin ouverte, qui me frustre quelque peu mais me plaît en même temps : plusieurs questions se soulèvent lorsqu’on ferme le livre, et on aimerait avoir des réponses, mais elles ne nous sont pas données. Libre à nous de les imaginer, alors.
Il n’empêche que, fin ouverte ou pas, ce roman reste un énorme coup de cœur que je ne regrette pas d’avoir emprunté au CDI !
Pour être parfaitement honnête, j'ai commencé cette lecture partagé entre excitation et appréhension. Je ne savais pas où ce roman allait m'emmener, d'où cette pointe de doute quant à la suite.
Doute rapidement dissipé grâce aux premiers chapitres où le rythme a réussi à me séduire. En effet, les chapitres sont divisés en plusieurs parties qui nous content le présent, le retour de Valérie au lycée, et le passé, le jour de la fusillade. Aucune surprise n'est à découvrir quant au passé étant donné que le lecteur sait quels seront les faits: la fusillade. Cependant, une pointe d'angoisse, qui ne se cessera de grandir, apparaît très rapidement.
Cet effet on le doit à la plume de l'auteure qui sait à merveille sensibiliser son lectorat à l'histoire qu'elle lui raconte. Sans être directement inclut, le lecteur éprouve, avec un naturel déroutant, les émotions et pensées des personnages. En particulier celle de Valérie..
Valérie. Difficile de ne pas se mettre dans sa tête pour ressentir l'abandon dans lequel elle se trouve. Ecrire cette liste de personnes dont son petit ami tue une partie devant ses yeux. Toujours devant ses yeux, le voir retourner l'arme contre lui après lui avoir tiré une balle dans la jambe. Se voir accablée de culpabilité, ne recevoir qu'un infime soutien de ses parents, qui de toute évidence la jugent coupable. Et devoir retourner finalement dans ce lycée.
L'auteure a réussi un coup de maître avec ce personnage et surtout la transmission de ce qu'elle peut ressentir. L'impact est violent sur le lecteur, preuve en est que j'ai ressenti plusieurs malaises pendant cette lecture. J'étais mal. Incroyable.
Le roman se prolonge ainsi rythmé par les hauts et les bas dans la vie qui dictent la nouvelle vie de Valérie. C'est vraiment une lecture éprouvante, qui jongle entre peines et joies, larmes et rires, angoisses et espoir. D'un chapitre à l'autre, l'intrigue prend un tournant à 180° auquel le lecteur, à l'instar de Valérie, n'est pas préparé.
La fin reste floue et incertaine jusqu'aux derniers chapitres. Je ne vous dirais pas quel sentiment et message je retiens de ce roman car vous devineriez trop facilement le dénouement.
Ce que je peux dire en conclusion c'est que Hate List a vraiment été dur à lire pour moi. Qu'il m'a chamboulé, bouleversé, qu'il m'a mis vraiment très mal à plusieurs moments. Jennifer Brown nous offre un parcours de vie qui n'est souhaitable à personne. Il est vraiment indispensable de le découvrir, on en ressort différent.
http://tribulationsdunevie.weebly.com/je-bouquine-et-je-donne-mon-avis/hate-list-jennifer-brown
Mon avis sera bref car relativement négatif.
Hate List, ou la vie post-tuerie lycéenne de l'instigatrice involontaire de ce drame, fut une réelle déception. Valérie m'a peu touchée, je l'ai trouvée agaçante, sans parler de son horrible famille.
J'ai trouvé son retour au lycée totalement invraisemblable et ses nouvelles amitiés aussi.
Je n'arrive même pas à en parler de manière plus précise, et développer le pourquoi du comment j'ai été déçue, mais le résultat est là.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !