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Pour une fois dans l'histoire de l'art, grâce à Gustave Fayet (1865-1925), richissime viticulteur de Béziers, la province précède Paris.
Dès 1901, il organise dans sa ville natale une exposition qui rassemble les grands exclus de l'époque : Cézanne, Gauguin, Redon, Van Gogh, et un Espagnol encore inconnu : Picasso. Il acquiert leurs oeuvres, devient même le plus grand collectionneur du XXe siècle, soutient par ses mandats un Gauguin malade et désespéré, au bout du monde. Les deux premières rétrospectives consacrées à l'exilé des Marquises, d'abord à Weimar, en 1905, puis à Paris, en 1906, et qui vont bouleverser l'histoire de la peinture, n'auraient pu se tenir sans Fayet.
En 1908, il se rend propriétaire de l'abbaye cistercienne de Fontfroide, près de Narbonne, qu'il restaure en lui ajoutant des vitraux, des panneaux muraux de Redon, des bouddhas, une bibliothèque digne de Goethe où voisinent les classiques de la mystique chrétienne, le Coran, des textes hébraïques, La Bhagavad Gîtâ... Mais Gustave Fayet fut aussi un artiste capable de provoquer cette apostrophe de Gauguin : " Vous, peintre...
" Et comme lui, comme ces maîtres qu'il affectionne, de s'adresser avec ses " noirs ", ses " mauves ", ses " montagnes ", au centre mystérieux de l'esprit.
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