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« Moi, Sam Pulsifer, je suis l'homme qui a accidentellement réduit en cendres la maison d'Emily Dickinson à Amherst, Massachussetts, et qui ce faisant, a tué deux personnes, crime pour lequel j'ai passé dix ans en prison. Il suffira sans doute de dire que parmi les grandes et sinistres tragédies qui ont frappé le Massachussetts il y a les Kennedy, les sorcières de Salem, et puis il y a moi. » Dans ce roman brillant et jubilatoire, Brock Clarke réussit, avec un sens de l'humour déroutant, un véritable tour de force littéraire, hommage aux plus grands écrivains américains.
« Corrosif et inattendu. Un sommet de l'humour absurde. »The New York Times « La littérature, suggère Brock Clarke, est tout à la fois la douleur et le salut de nos existences. »The Washington Post
La couverture agressive de ce roman m’a séduite. Objectivement, elle n’est pas belle, mais assurément elle attire l’œil de lecteur désœuvré. Pourtant, désœuvrée, je ne peux pas dire que je le sois mais bon, disons que cette typographie irrégulière, noire sur ce fond blanc, et inversement, encadrant cette maison d’où sortent des flammes rouges et oranges, ne m’a pas laissée de marbre. Et que voilà un titre étrange ! Et long ! Bref, je l’ai lu.
Et…
Il m’a fallu le temps de rentrer dans l’histoire malgré la narration à la première personne qui d’habitude aide beaucoup. J’avoue que là j’ai eu du mal. L’écriture sans doute. Je la qualifie volontiers « d’américaine » avec ses descriptions détaillées des vêtements des différents personnages. Si cela peut parfois éclairer sur la nature cachée d’un ou l’autre protagoniste, c’est malheureusement le plus souvent totalement inutile et ne fait que ralentir la lecture. De même les interrogations multiples du narrateur sur telle ou telle possibilité m’ont lassée.
C’est dommage car au fond l’histoire n’est pas si mal. Sam Pulsifer raconte sous forme d’un récit chronologique sa vie depuis sa sortie de prison. Comment à son retour ses parents ont préférés qu’il parte étudier ailleurs, sa rencontre avec sa femme, sa vie sans relief et mensongère dans une petite ville de la Nouvelle-Angleterre, et comment cette vie somme toute paisible bascule avec l’irruption du fils de ses victimes, comment il s’enfonce dans le mensonge et découvre petit à petit que sa vie repose sur une vaste mascarade depuis son enfance… Seulement, le style de l’auteur dessert son sujet et les bonnes idées comme la mise en abîme progressive (Sam projette d’écrire un guide de l’incendiaire) ou les introspections du personnage quand elles ne sont pas trop longues ne suffisent pas à faire oublier la lourdeur du texte.
Sur la quatrième de couverture, le New York Times invoque « l’humour absurde », l’éditeur a préféré le qualifier de « jubilatoire », je ne pense pas que cela soit le cas. Quant aux auteurs américains auxquels il est fait référence, à moins d’être féru en littérature américaine, je ne pense pas que beaucoup les connaisse (qui connait : Emily Dickinson, Edith Wharton, Henry Wadsworth Longfellow - ha si, celui-là il était dans Le cercle de Dante -, Nathaniel Hawthorne, Henry David Thoreau, Edward Bellamy ?), mais au moins cela aura eu le mérite de me les faire découvrir
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