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Cet ouvrage est à mettre en relation avec une actualité : le cinquantenaire de la création du ministère des Affaires Culturelles sous la responsabilité d'André Malraux. En effet, l'histoire de l'archéologie nationale est étroitement liée à celle du ministère de la Culture. C'est au cours de ce demi-siècle que la recherche archéologique se structure, en s'appuyant sur des lois (1941 et 1945) qui réglementent les fouilles archéologiques. Ces lois, qui marquent leur empreinte par un découpage territorial en dix-huit circonscriptions archéologiques, placent au centre de l'organisation administrative et scientifique l'Etat, et plus précisément le ministère de la Culture.
Cette commémoration est apparue comme une excellente opportunité pour poser un regard sur l'activité de recherche et ses pratiques dans les régions Languedoc-Roussillon, Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'archéologie sous-marine aux larges des côtes. L'ambition n'est pas de présenter de manière exhaustive une histoire archéologique de ce vaste espace, ni d'exposer par le détail la grande diversité des apports scientifiques des cinquante dernières années. Le parti pris est tout autre et consiste à proposer à un large public une analyse comprenant deux axes principaux : une synthèse générale sur les grandes étapes de l'évolution de l'archéologie et sur quelques sujets majeurs concernant l'homme, l'habitat, le commerce ou les croyances ; une sélection de cinquante sites de la Préhistoire à l'époque contemporaine, soit cinquante notices consacrées à des sites et à des découvertes parmi les plus exceptionnelles réalisées au cours des cinquante dernières années, donnant un aperçu significatif de l'histoire de l'archéologie dans les régions sud-est de la France et en mer. Cet éventail de sites permet de mettre en exergue les avancées méthodologiques les plus remarquables et de souligner quelques aspects majeurs sur la connaissance de l'histoire humaine, du climat et des paysages. Il met aussi en exergue des sites de réputation scientifique internationale, fleuron d'une archéologie toujours très active et innovante.
En quelque sorte, il faut considérer le choix effectué comme une vitrine d'excellence de cette archéologie du sud de la France, résultat d'un travail collectif encadré ou impulsé par les services régionaux du ministère de la Culture. Ce riche bilan prend appui sur une accumulation considérable de données, les plus anciennes remontant au XIIe siècle : il souligne par là même combien cette histoire reconstituée bénéficie d'un enregistrement hétérogène des connaissances, de découvertes fortuites et de fouilles plus ou moins conséquentes, dont l'apport a priori insignifiant peut, à échéance plus ou moins brève, retrouver une réelle valeur scientifique et documentaire. Un bilan considérable qui rend d'autant plus condamnable toutes destructions et actes de vandalisme, notamment par l'emploi inconsidéré de détecteurs de métaux et la réalisation de fouilles clandestines à terre et sous les eaux.
Cet ouvrage, objet d'un colloque organisé au Musée départemental de l'Arles antique à l'occasion du cinquantenaire du ministère de la Culture, les 28, 29 et 30 octobre 2009 paraît en même temps que les différents catalogues consacrés à l'exposition «César, le Rhône pour mémoire» (Musée départemental Arles antique du 24 octobre 2009 au 19 septembre 2010).
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